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Etudiante et prostituée : l’état d’urgence

Publié le 19 octobre 2011 par Kristobal @kristoguy

Au pays de Jules Ferry et de la méritocratie républicaine, ils sont environ 50 000 étudiantes et étudiants à se prostituer pour financer leurs études…




    

Lydia Guirous, Présidente-fondatrice de Future au Féminin, lance dans le cadre d’un nouveau cycle de conférence intitulé « Urgence Républicaine », un appel aux pouvoirs publics le 19 octobre 2011 à 18H30, à l’Hôpital Saint-Antoine, au cours d’une conférence-débat intitulée : « Étudiante et prostituée : état d’urgence ».

A l’issue de cette conférence, elle formulera des propositions sur la problématique du logement étudiant, "qui est le nerf de la guerre".



Comment a-t-on pu en arriver là ? Pourquoi les pouvoirs publics ont-ils laissé faire ? Allons-nous longtemps continuer à croire ces discours fleuve qui ne font que masquer une crise importante de notre fonctionnement républicain ?

Au nom de la société de consommation et de l’information numérique, la France va-t-elle encore longtemps tolérer que ses étudiants se prostituent ?



On pourrait imager que ce phénomène ne concerne que les enfants des classes les plus défavorisée mais la réalité de la situation est plus banale.

La prostitution estudiantine concerne des jeunes femmes et hommes de tous les milieux sociaux. Marie, notre témoin, est issue de la « classe moyenne », un père qui travaille dans une banque et une mère dans une PME comme employée...

Ce qui veut dire pas d’accès aux bourses, ni aux logements sociaux… mais pas non plus de possibilité de soutien financier suffisant pour éviter de multiplier les petits jobs…



Une équation impossible : réussite scolaire et petits boulots … On préfère faire le tapin : simple et rentable.



C’est une situation inacceptable dans notre République ! Les pouvoirs publics doivent réagir ! Nous devons les mobiliser !



Pour Lydia Guirous, « L'objectif n'est pas dire qu'il faut interdire la prostitution, ça a toujours existé et je pense que ça existera toujours. L'objectif de cet appel est d'alerter sur la situation des étudiants qui en arrivent à se prostituer pour pouvoir étudier sereinement ! Dans l’essentiel des cas, c'est la précarité qui est le moteur principal de cette prostitution.

C’est l’urgence du quotidien, le manque d’argent pour simplement se loger, manger, étudier correctement qui amènent vers ce genre de pratique. »



Malgré une certaine « banalisation », les risques sont présents et importants : séjours psychiatriques, polyadditions lourdes, risques de VIH (certaines étudiantes acceptent de faire des fellations sans préservatif ) et plus généralement incapacité à revenir durablement dans le tissu social classique et dans le monde de l’emploi. »



Le nerf de la guerre : c’est la politique du logement. Tant que l’Etat et les collectivités locales ne s’engageront pas plus dans le logement étudiant, la prostitution de nos jeunes bachelières continuera ! … »



Les coûts sociaux sont immenses, la non réaction de l’Etat face à ces étudiants qui se prostituent pour payer leur loyer coûtera à court terme des millions d’euros à la société en terme de prise en charge sanitaire et sociale…et malheureusement des centaines de morts par maladie ou par suicide! »



Marie, témoignera de son parcours et de son expérience.



Avec FADELA AMARA nous évoquerons la situation des étudiants en France et la précarité de leur situation.



Le Professeur Charles-Siegfried Peretti, Professeur de médecine et chef du service psychiatrie de Saint-Antoine, évoquera les conséquences sur le plan psychologique et le rôle de l'hôpital public pour accompagner ces jeunes filles destructurées sur le plan psychiatrique et social.



A l'issue de la conférence, Lydia Guirous, présentera les propositions concrètes de l'association Future, au Féminin pour améliorer la situation de nos étudiants.


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