On se préparait à interviewer Rebotini et Turzi, dont on nous avait appris qu’ils joueraient ensemble au Festival Tsugi Federation. Mais ce qu’on a découvert en arrivant au Point Éphémère, c’était bien plus que ça. En fait, ces deux fers de lance d’une certaine manière de faire de l’électro se sont liés aux deux fringants Kill For Total Peace pour donner naissance à un vrai groupe, Code Napoléon. Nous les avons rencontrés après une première heure de répétition, et on a eu le plaisir de les découvrir en premier, presque avant qu’ils ne se découvrent eux-mêmes. Une longue interview, marquée par la soif de vin rouge et l’excitation autour de ce nouveau projet dont on verra les premières lueurs à la Gaîté Lyrique le 13 octobre.
Code Napoléon, ça part de quoi ?
Arnaud Rebotini : D’abord, c’est le magazine Tsugi qui m’a contacté en me disant : « Hey, Arnaud, on a un trou dans une de nos soirées, t’as pas une idée ? ». Là, je leur dis : « Ben si, j’ai des super potes, on va faire un groupe avec eux ! ». Parce qu’en fait, quand ils m’ont demandé ça, on était en train d’enregistrer avec Kill For Total Peace et puisqu’on était un peu inspiré par This Mortal Coil, j’aimais bien l’idée de faire un super groupe comme ça, mais sans prétention. On ne sait pas si on fera d’aussi bons disques qu’eux ; si on fait moitié aussi bien, c’est déjà pas mal.
Il va y avoir un disque, donc ?
AR : Il va y avoir le KFTP que je réalise, et puis on va voir un peu, parce que le projet n’en est qu’à sa naissance. On va faire des compos originales et pas mal de reprises, des classiques pas forcément très connus, mais des standards du rock. Là, on vise même un peu dans la country. On va mettre ça en place et voir comment ça se passe, et on avisera.
Vos concerts vont sonner comment ?
AR : Là, vu comme on a joué, pour l’instant ça sonne comme un rassemblement entre nos univers. On a des influences communes, mais aussi pas mal de trucs qui nous distinguent, et finalement ça se mêle assez bien.
Romain Turzi : On a un univers partagé, ne serait-ce que parce qu’on a plus ou moins grandi ensemble musicalement. Je pense que si tu prends nos trois musiques individuellement, il y a un point commun évident, sauf qu’il prend une forme un peu différente à chaque fois. Mais c’est aussi l’occasion pour moi de casser les réflexes, de me mettre au service d’une nouvelle entité, qui existe par elle-même, qui ne soit pas seulement la réunion de quatre personnes. C’est ce truc entre nous qu’on va essayer de pousser pour faire un truc homogène. Tu vois, au final, toi t’es un peu comme nous : tu découvres le groupe, nous on se découvre entre nous.
Mathieu (Kill For Total Peace) : Le projet est assez logique au final. Même sans Tsugi, on aurait monté ça.
AR : C’est vraiment Kill For Total Peace qui est à la base : on s’est rencontré, on a bien sympathisé autour de quelques verres de rouges et après : « Ça te dirait ? ». Et il y a eu Tsugi, ça a été le déclencheur d’une aventure, que ce soit l’histoire d’un soir ou d’un peu plus.
RT : Mais ce serait intéressant qu’il y ait une discographie ou une tournée qui suive, que ce soit plus qu’un one shot. Individuellement, on pense tous un peu ça, on n’est pas là à se dire : « On va répéter deux fois pour jouer une heure, etc. ». On veut créer un nouveau son, qui dénote avec ce qu’on fait, qui complète nos travaux individuels. Là on a joué une petite heure, et à mon sens c’était assez productif, les émotions sont bonnes, faut qu’on s’organise, mais après… M’enfin on va peut être s’engueuler, hein ?
M: A la base, il y a le concert.
AR : On a cette échéance, et puis on va voir. Mais il y a une volonté, même si c’est dur d’en parler après une heure de répèt’. L’envie est là, complètement.
Ça va être plutôt orienté Krautrock, électro ? Au niveau des instruments ?
Oliver (Kill For Total Peace) : Ce qui est sûr c’est que ça va être électronique.
RT : Oui, je ne pense pas que le Krautrock ait vraiment quelque chose à voir là-dedans. Au niveau des intrus, ce sera plutôt synchronisé, japonais.
O : On fait pas un groupe de rock. Ça va être totalement électro.
RT : Mais l’influence, l’énergie, ça vient du rock, on a vraiment ce côté fier qu’il y a dans cette musique.
M: Ouais, c’est plus ça qui nous réunit que, genre, le rock allemand.
Justement, est-ce que la musique électronique ne ressort pas du dancefloor pour se rediriger vers une écoute plus intime ?
AR : La musique électronique, c’est une vieille blague. C’est Pierre Schaeffer et Pierre Henri. La différence entre électro et rock, franchement, si t’as écouté New Order une fois dans ta vie, tu vois que ça n’a aucun sens. On prend des synthés, tu sais… Le son d’une guitare électrique est à peine plus naturel que celui d’un synthé.
RT : C’est la même intention, la même énergie.
AR : On n’a pas de problème avec la techno ou le rock. On n’est pas issu de la culture disco-mobile, on ne découvre pas qu’une suite d’accords peut être plus intéressante qu’une ligne de basse qui fait toujours la même note. On utilise des synthés parce qu’on a cet amour-là.
RT : Le synthé, c’est notre quotidien, pour Mathieu, Arnaud ou moi. Peut-être qu’il y a trente ans, on aurait utilisé des guitares.
M: Même il y a deux ans, on aurait utilisé des guitares, dans un an, peut-être un orchestre, en fonction des projets. Qui sait ?
Justement, Romain, sur En France, dernier morceau de ton dernier album, tu utilises des sons exotiques, qui sortent de la palette habituelle. On va en retrouver, ici ?
RT : Ça émane du DX7, le synthé de Francis Cabrel, Balavoine…
AR : Nine Inch Nails, aussi (rires).
RT : Le DX7, c’est une institution, à tel point que les gens n’aiment plus, ou l’ont trop entendu. Ça m’excitait un peu de le réhabiliter. C’était amusant, et c’était la première fois que je pouvais m’amuser avec ces sons-là. Mais si j’avais vraiment voulu mettre un instrument world, j’aurais passé un disque, genre à l’envers. Mais ça n’a pas de lien avec ce qu’on va faire. Le DX7, on va peut-être s’en servir pour bidouiller des lignes de basse bizarres. Mais c’est plus une histoire de paire de couilles que de palette sonore pour l’instant. C’est plus axé énergie que grain sonore, à l’heure actuelle. Ce sera les mélodies d’abord.
M: Et puis on n’exclut pas une guitare, ou une basse, si on le sent venir. On ne va rien s’interdire.
RT : Si la musique le permet, ou en tout cas le suggère, on n’hésitera pas à le faire. Oliver va chanter, nous, on est plus rythmique, machines. Arnaud chantera peut-être aussi.
AR : Oh oui, un petit duo sensuel, intimiste !
RT : Je peux poser une question ? Rouge, blanc ou rosé ?
O: Woooooozzzé.
Romain va chercher une bouteille.
Vous avez déjà une idée des synthés que vous allez faire chauffer ?
AR : J’utilise les synthés dont je me sers en concert, parce qu’ils ont des fonctions qui sont pratiques pour interagir en live : TR-606, le SH-101, portatif, très… versatile. (rires). Un Oberheim 2 Voice, un Arp, un Poly 800, des pads soviétiques…
M: Très Radioactivity.
O: Romain a le Tenori-On.
Comment en êtes-vous venus à cet amour des sons analogiques ?
O: Pour beaucoup, c’est aller sur internet pour voir du porno. Pour eux, c’est aller traîner sur les forums.
M: Lui, c’est le porno (rires). On n’est pas des musiciens virtuoses, du coup, on se dirige plus vers les possibilités des machines. Après, ce sont des occasions qui se présentent…
Romain revient avec une bouteille de pinard piquée chez Deportivo. Engouement général pour le groupe et son vin.
RT : Ils ne le boivent pas ! Ils sont sympas Deportivo. Je leur ai prêté des synthés, ils en ont foutu partout sur leur album. String Ensemble, Farfisa…
D’ailleurs, le Point Éphémère, c’est là qu’est ton studio, Romain. Ça donne quoi ?
RT : Je suis résident ici depuis un certain nombre d’années. Je dois beaucoup au Point Éphémère. En me cédant cet espace, il m’a permis de me développer, de créer un son, une approche. C’est un endroit que j’aime beaucoup, c’est une deuxième maison, et c’est un lieu de travail, d’expérimentation. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un studio comme ça, au centre de Paris. Je leur suis hyper reconnaissant.
Par rapport à ce qui se fait à Paris, c’est un endroit particulier ?
RT : Oui, évidemment. Il y a une programmation plutôt pointue, des concerts vraiment intéressants. D’ailleurs, la plupart des concerts que j’ai vus ces cinq dernières années, c’était ici.
M: On a tous joué ici.
RT : Je ne vais pas aller jusqu’à dire qu’il y a un son Point Éphémère, mais entre tous les groupes du couloir (ndlr : les résidents), on s’entend bien, il y a une proximité intéressante artistiquement, par exemple avec Etienne Jaumet. C’est un lieu phare pour moi, dans mon Paris.
D’ailleurs, ce que certains disent à propos de la « fin de la nuit » à Paris, c’est vrai, ou c’est juste une espèce de faux constat alarmiste ?
AR : Ça fait quinze ans que j’entends ça… Il y a peut-être eu une heure de gloire à l’époque du Pulp, mais sinon, j’ai l’impression d’avoir toujours entendu ça, quoi.
O: De l’extérieur, on entend toujours parler de Paris pour les boîtes qui ferment. Mais franchement, y’a quoi qui a fermé ? Le Palace ?
AR : T’étais pas né, hein (rires) ?
M: Ils ont rouvert, en plus.
O: Tous le monde a des problèmes, mais c’est l’architecture de Paris qui fait que tout le monde se marche dessus.
RT : Il n’aime pas les Français, on n’aime pas les Anglais, alors nickel (rires).
AR : On aime ou on n’aime pas, mais à l’étranger, à chaque fois, on nous parle du Social Club. Après, c’est vrai que par rapport à Londres, on a toujours été un peu moins bon. Même par rapport à plein d’autres villes, en fait.
O: Paris, c’est pas forcément adapté à des endroits pour faire du bruit. La vieille dame en haut qui vient de s’installer, elle va se plaindre, c’est normal.
Y a-t-il justement des endroit dans le monde qui sont ouverts à ça ?
AR : Ici, justement ! Avoir un lieu comme ça, sur les quais, ou le prix des concerts est pas très élevé, où ils peuvent avoir des résidents qui paient un prix dérisoire, c’est génial. J’étais aux Mains d’Oeuvres, la version banlieue, j’adorais ! C’était à Saint-Ouen, donc un peu moins luxe qu’ici, mais c’était vraiment bien.
RT : En tout cas, c’est vraiment important pour des carrières comme les nôtres. On fait des musiques qui se recherchent, avec toujours un paquet de trucs à trimballer, des branchements complexes… Mine de rien, ça change tout.
O: De toute façon, tant qu’il y aura des gens pour écouter de la musique à Paris, les lieux ne fermeront pas tous, parce qu’il y a l’envie derrière…
Et de l’autre côté, le monde du disque, à l’heure d’internet ?
RT : Je m’en fous, ça n’a rien à voir avec la musique que je fais. J’ai pas vraiment de discours autour de ça.
AR : On va te sortir tous les clichés habituels : c’est super pour la promo, mais il y a le piratage. Le piratage a toujours existé, à partir du moment où tu arrives à faire une musique qui se vend en physique, t’es peut-être en danger. Mais on n’a jamais vendu assez de CD pour en vivre, alors nos enjeux sont plutôt sur la scène. Le marché des synchros n’a jamais été aussi gros, tu peux te dire : « Mon disque, je vais le rentabiliser sur une synchro ». Les choses changent, pas forcément en mal, et puis il y a le retour du vinyle. Et avec internet, je peux chopper du vinyle comme je veux, à l’envi.
M: Et puis on est tous signés sur des indépendants. Ça c’est un truc de major. Si les gens téléchargent l’album, tant mieux, au final.
AR : Oui, et ils ont plus d’argent. Quand tu vois le fric que les gamins sont prêts à mettre dans un festival, le pognon que ça génère, ça n’existait pas dans les années 90. Là-dessus, il y a un vrai marché qui nous permet de vivre de notre musique.
Pour le matériel ou le vinyle, les brocantes ont-elles été remplacées par internet ?
AR : Pour moi la meilleure brocante, c’est eBay. Je connais un mec comme ça, qui est fan de brocantes. Il y est à 6h du mat’, à l’affût. Mais ne je crois pas vraiment à l’histoire du type qui va te sortir des miracles de son grenier.
M: T’y vas moins dans l’objectif de trouver un truc… Avec internet, tu mets une fourchette de prix, tu vas regarder ce qui est dispo, et tu vois…
AR : Et puis il y a les forums… Mais j’en arrive à un moment où, si je veux un synthé, je le chope.
M: En même temps, t’as le fric.
RT : On te respecte pour ton fric, en fait (rires).
Y a-t-il une différence entre un album seul et en groupe ?
AR : Pas vraiment, parce qu’ils sont à mes ordres, vu que j’ai le pognon (rires).
M: On en n’est qu’au début, en même temps.
RT : C’est moi qui ai le master. Alors Arnaud, genre, si je veux le baisser, je le baisse, si je veux le traiter, je le traite, c’est moi qui décide (rires).
AR : Travailler en groupe, ça demande de la discipline et un respect mutuel. On n’a pas vraiment de souci sur ça. Tu vois, j’ai Blackstrobe à côté, même si Blackstrobe, c’est vachement moi qui décide… Après, on a décidé de faire ce projet-là ensemble, alors si on a envie de développer une idée et que les autres ne sont pas d’accord, on n’aura qu’à le foutre sur nos projets solo.
O: Ou duo.
M: Ou a cappella, qui sait ? On n’a pas d’ambition particulière, on a tous nos trucs à coté, alors c’est assez tranquille.
AR : C’est une question de position. Je suis habitué à réaliser des disques de musique que je n’ai pas écrite. Si je trouve une idée qui ne plaît pas, je la garde pour moi et voilà. On a chacun un rôle, et…
RT : … et si ton idée ne me plaît pas, on a chacun sa place, et va te foutre (rires).
AR : C’est comme les mecs qui viennent te voir après les concert en te disant : « Ah oui, j’aurais plutôt fait ça comme ça, nanana nanaa ». Ben fais-le !
O: Tu lui dis pas ça, tu lui dis : « Ta gueule ! » et puis voilà.
M: On n’en n’est pas encore là.
RT : On en n’est pas loin, quand même. Chacun sa place, quoi (rires).
Avec Someone Gave Me Religion d’Arnaud et Education de Romain, y a-t-il une volonté d’éduquer l’auditeur ?
AR : C’est pas vraiment l’idée de donner une religion, mais plutôt de l’imposer. Comme un héritage. C’est une phrase de Son House, qui commence son Preachin’ Blues là-dessus. Faudrait qu’on le reprenne, celui-là, il déchire. C’est totalement surréaliste de dire que quelqu’un t’as donné une religion. C’est symptomatique à la fois des bluesmen noirs et à la fois de notre époque. On a une espèce d’héritage, de truc… Qu’on nous impose, tu vois… On ne sait pas d’où les choses viennent réellement, dans le contexte d’une culture totalement mondialisée. On est tous en Louisiane dans les années 20. On est exactement dans ce qu’ils ont vécu, et c’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont inventé la musique la plus importante du XXème siècle. Parce qu’il étaient dans une société mondialisée où ils se retrouvaient dans une espèce de culture où tout était un peu égal, et où en même temps, les blancs ont autorisé les noirs à chanter avant de parler, et où les blancs pauvres se sont identifiés aussi aux noirs, et où tout ça c’est mélangé. C’est très actuel, finalement. Je sais pas si j’ai été très compréhensible…
RT : Si ! C’est toi qui répondra à ce genre de question (rires).
Et votre éducation musicale, elle s’est faite comment ?
AR : Sans internet. C’était peut-être plus romantique. J’ai plus 20 ans, et si ça se trouve, c’est toujours pareil maintenant. Une histoire de potes, de magasins de disques.
M: De radio…
AR : Des beaufs qui écoutent de la merde, il y en a toujours eu. Après, des gens qui font la démarche d’aller chercher un truc, dans un magasin ou sur Deezer, ça a toujours existé. Juste, maintenant, faut gérer l’abondance. Nous on gérait le manque. Un disque, ça nous durait six mois. En deux clics, tu passes du dernier groupe de black métal expérimental à un truc tropical…
RT : Ce sont des découvertes individuelles. T’as plus 15 potes à côté pour ouvrir le vinyle…
AR : Ouais, mais t’as obligatoirement une relation sociale.
RT : Tu la fais sur internet, après, mais c’est assez bizarre. Il n’y plus d’albums, il y a des morceaux, tu ne sais pas trop comment ils sont arrivés là… C’était intéressant aussi avant d’acheter un ou deux disques par semaine et de les écouter en entier.
M: Ouais, tu les connais par cœur.
AR : Je crois que ça existe toujours. Le monde consomme toujours de la musique.
Avec l’apparition du groupe « understream », avec un certain travail sur le son mais des ventes exceptionnelles, genre les Kills, Gossip ou les Raveonettes, y a-t-il une ouverture de l’underground ?
AR : Je crois que les Raveonettes, ils ne vendent pas tant que ça. Mais regarde Nirvana il y a vingt ans, Black Sabbath il y a quarante ans, Jerry Lee Lewis il y a cinquante ans, Cure… Il y a toujours eu ça. Ce qu’il y a de nouveau, c’est que t’as l’impression que la nouvelle génération découvre le monde. Je crois que ça a quand même toujours existé. Regarde l’album de Crosby, Still, Nash and Young, il y avait une pré-commande à un million ! Et le disque est énorme !
Pour finir, Code Napoléon ça vient d’où ?
M: On a cherché un truc qui humiliait un peu les Anglais…
O: Ils cherchaient des trucs de facho…
M: Ouais, on est allé un peu loin, et puis on est revenu sur des trucs plus softs.
AR : Et c’est peut-être un hommage au groupe des années 80, les Bonapartes.
Ou au groupe plus récent, mais nettement moins bon…
AR : Ouais, je sais, comme quoi internet, ça résout pas tout. Si les mecs avaient tapés leur nom sur le web, ils auraient peut-être choisi autre chose. Code Napoléon, ça n’existe pas, hein… on a regardé !
Merci à Adrian Martin pour avoir donné de son temps pour filmer l’interview et prendre les photos, pas merci à Valentin Ottone grâce à qui vous auriez pu avoir l’image, mais qui n’a pas été foutu de faire le boulot jusqu’au bout. Merci surtout à Romain, Arnaud, Mathieu et Oliver pour avoir pris de leur temps pour répondre à nos questions.
Vidéos