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Etat chronique de poésie 1355

Publié le 19 octobre 2011 par Xavierlaine081

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1355

Les mots frappent à la porte des rêves

Ils entrent parfois sans frapper

Poussent la porte en vociférant leurs appels

Te laissent chagrin sur le palier du matin

Mots à lire dans leurs lentes circonvolutions livresques

Mots à dire pour ne rien garder de l’âpre expérience du jour

Mots lancés comme bouteilles dans l’océan des pensées

*

Mon arbre souffre de calvitie précoce

Lance au ciel tendre ses branches presque nues

Dans un grand élan de désir d’automne

Ses bogues vertes ponctuent le roux de sa toison parcimonieuse

Le vent fripon s’est chargé de son effeuillage

Dans un grand frisson de jours hésitants

Entre les portes ouvertes des saisons

*

Plus rien ne me parvient des mauvaises nouvelles du monde

Solitaires et narquois mes yeux parcourent les colonnes

Cherchent à décrypter le non dit de journaux désormais muets

Rien ne filtre de ce qui se trame plus haut

On ferme les écoutilles pour ne rien livrer aux pensées vagabondes

La petite musique du conformisme joue sa partition de silence

J’en connais qui en sont marris

Tant pour eux ne rien voir ou entendre est devenu sport national

.

Mais demain ils auront bulletins à déposer

En l’obscurité des urnes

Seuls dans des isoloirs

Ils voteront selon leurs absences d’idées

Et la liberté devra voler plus haut en se bouchant le nez

*

Rien ne change aux discours

Il suffit d’entendre et renverser les accords susurrés

Changer les dièses officiels

En officieux mais bien réels bémols

.

Manosque, 8 septembre 2011

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