M83
Hurry Up, We’re Dreaming
Vous souvenez-vous du choc Dead Cities, Red Seas & Lost Ghosts en 2003? Dès la pièce « Unrecorded » M83 m’avait conquis avec son mur opaque de guitares et de claviers qui sonnait frais aux oreilles. Depuis, mon engouement pour le projet du Français Anthony Gonzalez avait diminué d’album en album malgré des critiques toujours favorables de la presse musicale. Hurry Up We’re Dreaming, 6e album d’M83, est un projet ambitieux de 22 chansons totalisant plus d’une heure et quart de musique. Et franchement, il s’agit de mon album préféré depuis Dead Cities. J’adore cette production qui donne beaucoup de puissance à l’ensemble même si on a souvent affaire à de la dream-pop. C’est parfois pompeux et la voix de Gonzalez tombe un peu sur les nerfs, mais cet album possède une belle unité dans la qualité des chansons. À noter aussi que Gonzalez s’en remet moins aux guitares et aux claviers et a intégré des instruments acoustiques dans sa soupe, ce qui donne une belle couleur à quelques chansons (notamment « Year One, One UFO »).
D’autres sorties d’intérêt lors des deux dernières semaines :
Biophilia
Rien à faire. J’écoute Björk et j’ai l’impression qu’elle n’a pas les organes aux mêmes endroits que le reste de l’humanité. Elle n’a certainement pas le même cerveau car j’essaie depuis longtemps de pénétrer son univers musical et rien n’y fait, ça m’est toujours aussi austère. Et on dirait que ça empire avec Biophilia. Bravo pour l’audace, la démarche artistique et l’innovation, mais perso je n’éprouve absolument aucun plaisir à écouter du Björk.
New Blood
À la fin 2010, Peter Gabriel s’est payé un orchestre symphonique pour supporter en tournée Scratch My Back, son album de reprises. Il en a profité pour revisiter ses vieilles chansons. Cela lui a donné l’idée de rentrer en studio et de mettre le tout sur disque. Disons d’emblée que les arrangements sont ma-g-n-i-f-i-q-u-e-s, particulièrement ceux sur « San Jacinto »‘ The Rythm Of the Heath », « Mercy Street » et « In Your Eyes ». C’est fin, riche, subtil. Malheureusement, après 2 écoutes, on se dit qu’on aurait aimé un album de chansons originales. Surtout qu’avec Gabriel, on ne sait jamais si on vivra assez vieux pour vivre ça encore.
In a FUNG Day T
Second album du groupe new wave-punk montréalais. Je les découvre avec cet album, ne les ayant jamais entendus ou encore vus en spectacle. Et je me rends compte à quel point ça manquait à ma culture. À l’écoute des chansons on peut facilement imaginer le fun qu’on éprouverait à les voir s’éclater sur scène. Note à moi-même : ils seront au Cercle le 10 novembre prochain.
Days
Second album de ce band de Brooklyn, après un premier album éponyme bien accueilli par la critique il y a deux ans. La musique de Real Estate est de facture folk-pop très aérienne. Pensez à R.E.M. en pleine ballade. C’est pas mauvais du tout mais j’ai bien peur de ne pas retenir grand chose de cet album l’an prochain.
The Great Escape Artist
Si vous avez vécu à plein les années 90 en musique (rock), il est à peu près impossible que vous soyez passé à côté de Ritual De Lo Habitual, le chef-d’oeuvre de Jane’s Addiction qui a fait les délices des amateurs de musique alternative jusqu’à ce que l’ouragan grunge, Nirvana en tête, emporte tout sur son passage. 20 ans et 3 séparations/réunions plus tard, la gang de Perry Farrell et Dave Navarro lancent un 4e album. Perso j’aime bien ce nouvel album malgré les critiques très mitigées. Nostalgie?
Baba Love
Y a de ces artistes que l’on voit évoluer sous notre nez pendant des années sans que l’on s’y intéresse vraiment mais que l’on se promet d’investiguer à chaque nouvelle sortie. Pour moi, Arthur H fait partie de cette catégorie. Baba Love sera-t-il l’album qui me fera finalement plonger « dans » Arthur H?
Paper Monkeys
Si le compte est bon, il s’agit du 28e album de ce quatuor anglais en autant d’années d’existence. Dommage que la musique des Ozrics soit surtout classée progressive. En fait, Ozric Tentacles fait du space-rock psychédélique, prog par moment, et jazzé par endroit. Je n’ai pas entendu Paper Monkeys mais je suis rarement déçu par ce que j’entends du groupe.
Conditions of My Parole
À défaut d’attendre comme des caves le prochain Tool qui ne semble pas être près de sortir, on est aussi bien de se rabattre sur le projet solo du chanteur Maynard James Keenan, Puscifer. Pour ce faire, faudra passer outre la pochette au goût douteux, de même que le titre peu édifiant de l’album précédent (« V » is for « Vagina »). Reste que Keenan est un des artistes les plus intéressants de la planète rock et les extraits de Conditions of My Parole sont très prometteurs. À suivre.