Malgré la polémique, Patxi Lopez souhaite amplifier la prospection de ce gaz non conventionnel, en particulier dans la province d’Alava, pour que « l’Euskadi devienne une référence en Europe ».
Le Président du gouvernement autonome basque d’Euskadi, Patxi López, entend faire de l’extraction de gaz de schiste « une opportunité motrice pour le développement industriel et l’activité économique de notre pays« , a-t-il déclaré vendredi lors d’une visite aux Etats Unis.
Malgré l’intense polémique que cette extraction de gaz non conventionnel obtenu principalement par fracturation des couches géologiques, le lehendakari entend bien « parvenir à l’auto-suffisance en gaz pour les 60 prochaines années« , à la suite de la visite qu’il a effectué à Dallas ces jours-ci sur les puits de la société Heyco.
Le principe d’un consortium formé par l’Euskadi (42,82%) et les deux entreprises nord-américaines Heyco Energy España (21,88%) et Cambria Europe (35,30%) serait donc en voie de création, afin d’investir 100 millions d’euros dans la province d’Alava, afin de mener de nouvelles prospections quand 14 puits dans la région de la Zona Gran Enara auraient déjà permis de détecter une quantité importante de gaz de schiste.
En compagnie d’une délégation d’industriels basques et du conseiller à l’Industrie Bernabé Unda, a ainsi été affichée la volonté du gouvernement basque de convertir l’Euskadi en « réference pour l’Europe de l’utilisation de ce gaz non conventionnel« .
Le gaz naturel représente aujourd’hui 42% de la demande énergétique d’Euskadi, selon les chiffres communiqués par l’exécutif basque, et il sera « le principal combustible de notre future consommation énergétique« .
Depuis cet été, la construction d’une 3ème citerne de gaz de schiste par la société Bahia Bizkaia Gas préfigure déjà « une solution à l’abandon du stockage souterrain de la Gaviota, avant que ne soit amplifiée une interconnection avec la france sur cette source énergétique« .
Patxi Lopez a ensuite ré-affirmé sa volonté de collaborer avec d’autres partenaires internationaux de référence afin de permettre à la communauté autonome basque de maitriser une exploitation technique complexe.
Le 25 septembre dernier, le groupe pétrolier Repsol avait annoncé sa volonté réaliser des forages de prospection de gaz de schiste dans le Golfe de Gascogne, notamment en Biscaye (Pays Basque sud), alors que l’organisation internationale de conservation marine Oceana met en garde contre les risques de pollution de zones protégées.
Les deux projets de prospection, Fulmar-1 et Pelicano-1, destinées à étudier les possibilités d’extraction de gaz de schiste, se réaliseraient à une vingtaine de kilomètres de la côte biscayenne, près de Bermeo.
Les gaz de schiste sont extraits grâce à des forages horizontaux qui fracturent la roche, en y injectant d’énormes quantités d’eau, de sable et de produits chimiques.
En France, l’opinion publique s’est radicalement opposée au gaz de schiste à tel point que le gouvernement français s’est vu obligé à adapter la législation.
Néanmoins, la législation qui n’interdit que la « fracturation hydraulique » laisse encore de nombreuses portes ouvertes, au grand dam des associations de protection de l’environnement et de nombreux élus et riverains concernés par les prospections.
source : Le gaz de schiste, une priorité pour lexécutif basque dEuskadi | EITB Actualités Politique.