24 ans après la première finale de l’histoire de la Coupe du Monde de Rugby, nous assisterons au remake de cet évènement dans un stade qui porte décidémment bien son nom, l’Eden Park. Comme en 1987, le XV de France affrontera la Nouvelle-Zélande sur son sol mais avec la volonté de réécrire l’histoire à sa manière.
A l’aube d’une finale historique face au pays hôte et archi favori, la Nouvelle-Zélande, le XV de France espère bien déjouer tous les pronostics et devenir Champion du Monde de Rugby pour la première fois.
Pas chauvins pour un sous, nous avons dressé un argumentaire expliquant le sacre annoncé de l’équipe de France…
1 – La Nouvelle-Zélande craint la France
Malgré son statut de favoris perpétuels, les All-Blacks se sont souvent cassés les dents sur la défense des Bleus. Les victoires de 1999 et de 2007 trottent encore dans les têtes Blacks. Bien que la France aie été fortement chahutée lors de la phase de poule (défaire 37-17), les joueurs de Marc Lièvremont ont posé plus de soucis qu’il n’y parait aux Blacks. Avec un peu plus de confiance et cette réussite qui fait d’elle un finaliste aujourd’hui, la France peut taquiner l’ogre néo-zélandais.
En ajoutant l’énorme pression de tout un peuple qui ne se satisfera que d’une victoire finale, la Nouvelle-Zélande peut se faire dépasser par l’évènement.
2 – Yachvili et Parra en réussite au pieds
Avec ces 2 demi de mêlée, nous tenons les meilleurs artificiers de la Coupe du Monde de Rugby 2011. On l’a vu pendant la durée de l’épreuve que ne nombreux maîtres en matière de pénalités ont déjoué. Les Jonnie Wilkinson, Felipe Contempomi ou James Hook peuvent en témoigner, les points manqués au pieds ont coûté cher (surtout un retour prématuré au pays).
Dans les moments critiques ou pour coller au score dans des temps faibles, la botte française sera une arme redoutable dans les 40 mètres néo-zélandais. Au joueurs de pousser les néo-zélandais à la faute …ou prier pour qu’il pleuve.
3 – La défense reste notre point fort
Si le groupe n’a pas réussit à dégager une fluidité dans la construction du jeu, il a tout de même le mérite d’être soudé lorsqu’il faut sortir le bleu de chauffe en défense. Même les ¾ font le boulot en défense. En témoigne les 27 séquences initiées par les Gallois dans les derniers instants du match, qui n’ont pas offert une miette de terrain mais des sursauts de tension aux supporters tricolores. Quelle lucidité avec 80 minutes dans les jambes pour ne pas offrir la pénalité que les gallois espéraient trouver.
Très peu de plaquages ont également été manqués ce qui témoigne une nouvelle fois d’une défense paradoxalement imperméable bien que le nombre d’essais encaissés pas les Bleus était supérieur aux autres demi-finalistes.
4 – Les Blacks sont trop Dan Carter dépendants
Dans cette Coupe du Monde, il y a bien eu un avant et après Carter. L’ouvreur des All-Blacks est incontestablement le meilleur au monde à son poste et ce n’est pas Colin Slade ni Aaron Cruden qui diront le contraire. Les matchs qui ont suivi son forfait ont été plus poussifs, en témoigne la victoire dans la douleur face à l’Argentine ou encore une victoire sans panache face à l’Australie. Piri Weepu a repris le leadership mais la place de Dan Carter, dans le jeu et dans les coeurs, est trop lourde à porter.
Les All-Blacks ont du s’adapter à cette absence de marque et ont resserré la vis sur des fondamentaux comme la mêlée ou la conquête. Si l’on ajoute à ça un Richie McCaw en délicatesse avec une blessure au pied et un Sonny Bill-Williams suspendu, ça offre une équipe des Blacks toujours aussi invincibles mais un peu plus « prenables ».
5 – Parce que le Coq est meilleur quand il est donné perdant
Le sportif français, de manière générale, ne supporte pas la pression du rôle de favori. Hormis quelques exemples (Handball, Teddy Riner, …), le sport français s’est bâti sur l’exploit comme en témoigne les plus belles victoires tricolores (Yannick Noah 83, OM 93, France 98…).
Si on y ajoute la charge des attaques dont ont été victimes les joueurs de Marc Lièvremont, on imagine que leur désir de revanche en est d’autant décuplé.
Le XV de France n’échappe donc pas à la règle. Les rugbymen français n’ont jamais été collectivement les meilleurs de la planète mais participeront tout de même à leur 3e finale de Coupe du Monde, soit le record (partagé avec la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Angleterre). Dans ce carré magique, la France est la seule équipe a ne pas avoir été championne du monde, alors pourquoi pas dimanche ??!!
Bonus – car la côte est intéressante
Avec une côte qui oscille entre 5,5 et 6 contre 1, miser sur la France en plus d’être chauvin, c’est l’assurance de remporter gros en cas de victoire.
Sur un malentendu, tout peut arriver. Alors pourquoi pas dimanche avec nos Arsène Lupin tricolores ??