Même lorsque je haussai le ton elle me sourit Marina la
bienveillante.
– Etes-vous
végétarien ? me demanda-t-elle. Non ! répondis-je d’une voix agacée . Sûrement pas ! ajoutai-je en lui interdisant formellement de me servir une
assiette de pelouse fraîche en guise de breakfast.
J’en avais soupé de mes pseudo-amis végétariens mous lorsque j’habitais sur Paris. Je me souviens encore que ceux-ci se délectaient de bâtonnets de carottes,
de tomates cerise et d’une espèce de crème blanche à la ciboulette qu’ils étalaient méticuleusement sur des radis roses. Le pire était la sauce pissenlit mais je n’ai jamais su s’il fallait la
boire ou bien encore la manger donc je n’y touchais pas ; puis rien que de savoir que des lapins de Garenne avaient pû pisser dessus dans les prés ça me refroidissait à tous les coups. Mes
amis de cette époque étaient donc végétariens et sympathisants de la douche dorée du lapin de Garenne.