Il s’est vendu à plus de 3 millions d’exemplaires en sept jours, ce qui en fait je pense le jeu le plus vendu de 2011 sur une seule plateforme, la Xbox 360.
Gears of War 3 est un véritable raz-de-marée, probablement le titre le plus rentable d’Epic Games à défaut d’être le plus original ; on notera que Microsoft n’est que le distributeur du jeu et qu’il ne possède ni la marque commerciale Gears of War, ni le nom Marcus Fenix ou encore le logo du crâne Crimson Omen.
Pour mettre un terme à sa trilogie de science-fiction caricaturale et cliché-esque, le développeur a intégré tous les ingrédients du blockbuster :
- un spectacle hollywoodien compatible 3D relief
- un scénario qui s’attarde sur les différents protagonistes
- un gameplay immédiat
- une alternance entre action effrénée et phases plus lentes (qui n’apportent pas grand chose) de recherche ou d’activation
- un mode online jusqu’à 10 joueurs + coop jusqu’à 5 joueurs
- des contenus téléchargeables pour accroître la durée de vie du jeu
Soyons clairs : Gears of War 3 est un excellent défouloir. Il ne se prend pas vraiment au sérieux : design character exagéré et assumé, dialogues légèrement vulgaires et testostéronés, violence gore toute aussi fantaisiste…les ingrédients sont là pour satisfaire le public d’aujourd’hui, dont une majorité j’en suis sûr ne l’a pas cette majorité légale, alors que le jeu s’adresse aux 18 ans et plus.
Graphiquement, on ne reprochera pas grand chose au jeu, avec ses personnages patibulaires - sauf les personnages féminins tiens - et ses décors apocalyptique dont on se prend à fouiller les moindres recoins, notamment pour récupérer les différents items du jeu qui nous en apprennent plus sur l’histoire et débloquent quelques succès.
Jeu pop-corn, on sent que les développeurs font tout - et trop serai-je tenté de dire - pour ne pas lasser le joueur de Gears of War 3 et lui en mettre plein la vue.
Ainsi, dès les trente premières minutes du jeu, on alterne les phases de tir, de cinématiques, d’actions à réaliser (utiliser un extincteur, ouvrir des portes…), de retour en arrière de type flash-back, d’utilisation d’exo-squelettes et de changement de personnage.
On n’a pa l’impression de maîtriser le jeu tellement on passe de changements en changements et, au final, de se retrouver face à un film intéractif.
L’enchaînement entre les séquences ne se fait pas non plus de la façon la plus naturelle, la cinématique se lançant parfois alors que l’on a à peine atteint la zone censée la lancer, les actions de notre personnage ne suivant pas du coup ce qu’on avait entamé avant la cinématique.
Les voix françaises sont parfaites pour ce type de jeu. On n’échappe pas cependant aux désynchronisations labiales vu que les dialogues originaux sont en anglais. Je n’avais pas remarqué mais la voix de Dominic Santiago est celle de Thierry Mercier, qui double par exemple Bruce Campbell (Burn Notice, Evil Dead).
Du côté des modes de jeux, le gamer sera comblé. Ceux-ci sont étoffés par la possibilité de télécharger de nouveaux articles pour le jeu et prochainements des maps.
Je n’en suis qu’au tout début du jeu mais j’avance en ne craignant que l’absence de munitions, pas le game over. Car on prend plaisir à avancer comme un tank et à tirer dans le tas comme un gros bourrin.
Le scénario pour le moment ne me réserve pas de surprises, même si j’attends de savoir comment le père de Marcus Fenix a survécu à une mort qui paraissait pourtant certaine et qu’elle est son implication dans les invasions locustes et lambentes. Dominic Santiago va t-il enfin passer à autre chose après la disparition de sa femme ? Marcus va t-il se taper Anya Stroud (ou alors est-il gay ?)?
Tout cela, je devrais le découvrir sous peu, sur fond du “Mad World” de Michael Andrews si je me fie à la notice d’utilisation, chanson que l’on peu entendre dans la vidéo de lancement de Gears of War 2 et dans le mystérieux Donnie Darko.
Alors, ces premiers pas sur Gears of war 3 ?
Ils sont entraînants, pour le moment dans la lignée du volet précédent côté expérience de jeu. Epic Games ne semble pas avoir pris de risques. Mais pourquoi en feraient-ils autrement ? Pourquoi changer une formule qui gagne ? On ne demande à un Gears of war que de nous procurer du Gears of War !
Les fans qui attendent le dénouement de cette série ne pourront être que ravis par cet ultime (ouais, bon…pas sûr vu le CA que ça génère derrière) épisode.
Je reste cependant sur ma faim. Gears of War 3, c’est beau, c’est bon mais ça ne révolutionne pas le genre.
Je crois que je ne fais définitivement plus partie de cette cible de jeunes gamers avides d’entertainment…
And I find it kind of funny, I find it kind of sad…