49ers, Ravens et Patriots dominent les dernières réflexions, mais d’abord, il faut s’occuper du match du lundi soir.
Dolphins 6 Jets 24
Brandon Marshall a promis d’être une bête ce soir, et même de se faire sortir du match. Wow, Brandon Marshall et Plaxico Burress sur le même terrain. Tout un combat de cerveaux ça!!
Après un rapide 3&out; des Jets, Miami prend le ballon et dès le premier jeu, Reggie Bush détale sur 36 verges. Plus tard dans la séquence, sur un 3e et 2 poils de nez, Miami (avec, on le rappelle, Matt Moore comme QB) essaie de passer, en visant Darrelle Revis en plus. Sans surprise, c’est un échec et c’est pour ce genre de décision que Tony Sparano sera bientôt en chômage.
En bleu hier, le MetLife géant au bout du terrain brille aujourd’hui en vert. C’est fou ce que 500 millions peuvent faire pour votre bannière!
Les Jets sucent Big Time en début de match. Mark Sanchez ne fout rien et Shonn Greene n’avance pas. Pire, c’est déjà 3-0 Miami lorsque les unités spéciales s’en mêlent et le dégagement rebondit sur la jambe du gros LB Garett McIntyre qui ne passe même pas proche d’avoir l’idée de se pencher pour recouvrir la balle. Miami récupère profondément en territoire des Jets. Sauf que voilà, Matt Moore, c’est Matt Moore. Sa passe à la porte des buts est interceptée par Darelle Revis qui la ramène 100 verges plus loin dans l’autre zone de buts. On prend presque les Dolphins en pitié. 7-3 New York.
Sur la course de Revis, j’attire votre attention sur le # 51 des Dolphins en poursuite qui y va d’une belle roulade au centre du terrain. 10/10 pour l’entertainment, mais on est moins sûr pour l’efficacité!
Miami remonte le terrain, mais bute de nouveau à la porte des buts. Encore une fois, Revis a le meilleur sur Marshall. En 3 visites à l’intérieur de la ligne des 5 new yorkaise, les Dolphins n’ont récolté que 2 placements, tout en commettant une interception qui a coûté un TD. C’est 167-21 pour Miami dans les verges accumulés, mais 7-6 Jets au tableau.
L’attaque des Jets est tellement plate qu’elle me donne presque le goût de faire mon ?%/$*$/&/ de repassage. Presque.
Finalement, le NYJ y va d’une poussée offensive intéressante. Sanchez comprend que ses receveurs ne mesurent pas 10 pieds et Shonn Greene court avec le ballon. Le QB termine ça dans la zone des buts sur un draw. 14-6 J-E-T-S.
Plutôt que d’essayer de récolter au moins un placement avant la pause, Miami écoule les deux dernières minutes avec une sélection de jeux comme si nous étions au milieu du match. Décidemment, ils le veulent Andrew Luck!
Et puisqu’on est à New York, vidéo de Fireman Ed en action pour la mi-temps.
La deuxième demie est 100 % verte. L’attaque des poissons ne fait rien qui vaille tandis que le NYJ retrouve ses marques. Une longue séquence se termine par un placement et c’est 17-6.
Je partage le commentaire de Nick T. d’hier sur les publicités, mais Kate Beirness de TSN est vraiment très très jolie. Ça passe mieux!
L’écart s’agrandit au début du 4e quart. Santonio Holmes coupe le terrain, évite quelques plaqués, profite d’un bon bloc de Plaxico et vole 38 verges jusqu’à la zone de buts. 24-6 Jets, Fireman Ed est content et je décrète officiellement le match taaaaaarminé.
Non, il n’y aura pas de Monday Night Miracle ce soir…. Les verts gagnent 24-6, mais ne dissipent pas vraiment les doutes. La première demie fut atroce et un adversaire ayant plus de munitions se serait bâti une solide avance. Au moins, ils arrêtent leur glissade et rejoignent le seuil de respectabilité de .500. Mine de rien, ce n’est qu’un match derrière les Bills….
Les dernières réflexions :
Faut-il prendre les Niners au sérieux? : Pour la deuxième semaine en ligne, San Fran a livré un sérieux avertissement, mettant fin à l’irrésistible poussée des Lions hier à Détroit. Forts d’une fiche de 5-1, on peut déjà leur concéder la NFC Ouest. Cependant, de la façon dont ils jouent présentement, il faudra bientôt leur fixer des buts plus élevés que ça. Défensivement, ils impressionnent. Ils cognent dur, souvent et seuls les Ravens ont concédé moins de points par match qu’eux. La recrue Aldon Smith, auteur du safety hier, est partout sur le terrain, tandis que le vétéran DE Justin Smith est un des joueurs les plus sous-évalués du football. Un autre Smith, Alex celui-là, ne justifiera jamais son rang de repêchage, mais il n’a jamais mieux joué. Il ne deviendra pas une valeur sûre de Fantasy Football, mais sa passe de TD sur un 4e jeu en fin de match était du calibre des meilleurs. Au sol, Frank Gore, mais aussi son substitut Kendall Hunter, maintiennent des moyennes de près de 5 verges par course. Un club qu’on disait mou gagne maintenant la guerre des tranchées, ce qui paraît au 4e quart et des joueurs sur qui on avait démissionné renaissent. Le meilleur exemple est Ted Ginn Jr. , véritable risée à Miami devenue une terreur sur les unités spéciales à San Fran. Jim Schwartz ne sera peut être pas d’accord, mais coach Harbaugh mérite haut la main le titre d’entraîneur de l’année présentement. Oh oui, il faut les prendre au sérieux ces 49ers!
Patriots ou Ravens? : Si les rois de la montagne dans la NFC (et dans la NFL en général) proviennent indiscutablement de Green Bay, il y a un mano à mano pour le titre de la AFC. D’un côté, les habituels Patriots, auteurs d’une superbe poussée en fin de match pour renverser les coriaces (mais chokeux) Cowboys. Honnêtement, quelqu’un pensait-il vraiment que Brady allait échouer lorsqu’il a repris le ballon au 4e quart? Boston n’a pas une grande défensive, mais depuis 2 semaines, ils créent des revirements, ce qui compense pour leurs nombreuses verges concédées. A l’offensive, Brady, Welker et ses tight ends sont intraitables, et on oublie que leur attaque au sol se maintien dans le top-10. Bref, une machine de football bien affutée. De l’autre côté, les Ravens de Baltimore qui ont frappé un grand coup dès l’ouverture de la saison en anéantissant les Steelers, leurs éternels rivaux de l’AFC Nord. Mais depuis une gênante défaite au Tennessee lors de la semaine 2, les corbeaux sont disparus des radars. Peut être devraient-ils y revenir. La défensive continue sa domination, se classant première pour les points accordés et au 3e rang au niveau des verges consenties. Sans être dominant, Joe Flacco fait le travail et le jeune Torrey Smith, qui avait connu un camp d’entraînement de misère, remplace bien le blessé Lee Evans et permet d’étirer le terrain. De son côté, Anquan Boldin retrouve la forme qu’il affichait en Arizona. Finalement, que dire de Ray Rice, un des meilleurs porteurs de ballon du football! Pats, Ravens, dans quel bandwagon embarquez-vous?
En bref :
- Obésité morbide, grève, blessures et inconstance. Dire que les 2 premières saisons d’Andre Smith dans la NFL furent misérables est un euphémisme. C’est nettement mieux cette année et hier le RT format géant, 6e choix du repêchage 2009, a passé avec succès le plus grand test de sa carrière, blanchissant Robert Mathis de la feuille de pointage. En fait, ni Mathis, ni Dwight Freeney n’ont obtenu ne serais-ce qu’un plaqué, une première depuis 2009. La beauté de la chose est que Smith et le LT Andrew Whitworth ont accompli l’exploit sans l’aide des autres membres de la O-Line du Cincinnati qui n’ont pas eu à faire de double couverture sur les dangereux pass rushers d’Indianapolis. Du bien bel ouvrage qui ne passe pas inaperçu chez une équipe qui était prête à racheter le contrat du gros bonhomme en début de saison.
-Dans ma prime jeunesse, au balbutiement des jeux vidéo de football, un de mes amis, pas très féru en matière de ballon ovale, essayant le Fake Punt sur tous ses dégagements! Depuis, je ne suis plus capable de voir un fake de botté sans rire, mais force est d’admettre que celui réussi par les Raiders hier était de toute beauté. Ultimement, ce fut le TD gagnant.
- Parlant d’unités spéciales, ça faisait du bien de revoir des bottés retournés pour des touchés hier. Après une première semaine explosive, le nouveau règlement sur les bottés d’envoi avait de plus en plus l’effet escompté, soit tuer dans l’œuf la plupart des tentatives de retour. Donc, bravo à Devin Hester et à Jacoby Ford des Raiders. Et on espère que l’arrivée du temps froid et des p’tits vents d’ouest compliquera la tâche des botteurs afin qu’on puisse voir plus de faits saillants de ce genre…
-Les Lions ont perdu, mais le fun est revenu au Ford Field, maintenant un des amphithéâtres les plus bruyants de la ligue. Après les Bears enterrés par le bruit lundi soir dernier, ce fut au tour des Niners de souffrir en raison des bruyants partisans des Lions. Ça leur a coûté 5 pénalités de hors-jeu, ce qui en fait 14 en 2 semaines au crédit de la foule de Détroit. Des espions me disent que l’endroit est maintenant un des plus trippants pour aller au football. Pour les intéressés, ce n’est qu’à 10 heures de Montréal…
-Parce que c’est toujours drôle, je remets la vidéo de l’empoignade entre Jim Schwartz et Jim Harbaugh qui déclenche tant les passions. Ça reste quand même une belle occasion d’apprentissage de la vie, comme le démontre, ça ne s’invente pas, ce cours d’étiquette de la poignée de main. Mais dites-vous que ça pourrait être pire. Au moins Harbaugh et Schwartz ne pètent pas leur coche dans une télé-réalité poche…
- Pittsburgh a gagné, mais ce ne fut pas glorieux contre les pauvres Jaguars. Maurice Jones-Drew a amassé 96 verges au sol, la majeure partie des 133 obtenues par Jacksonville. Et ce, dans une cause où il fallait revenir de l’arrière, ce qui n’avantage pas le jeu de course. Décidemment, on peut courir contre les Steelers cette année!
- N’empêche, l’AFC Nord mérite amplement son surnom de division « black & blue » du football jusqu’à présent. Statistiquement, le trio de tête défensif y évolue, soit les Steelers (1er), les Bengals (2e) et les Ravens (3e). Parents pauvres de la division, les Browns pointent au 7e rang!