Roumanie, fin de l'aventure

Publié le 18 octobre 2011 par Atraversleurope

Nous voilà sur la dernière ligne droite. L'aventure Roumaine touche bientôt à sa fin. Après plus de trois mois passés ici, je m'apprête enfin à quitter ce pays qui a su me fascine et me charmer. Et bien sûr, c'est en compagnie de valtou que je ferais mon entrée sur le territoire Hongrois. Mais avant ça, il nous a fallu régler quelques soucis de matériel...

Petits soucis matériel

Après avoir quitté la ville de Petroşani la dernière fois, nous avons continué notre route en direction de Timisoara. Et après les montagnes et la neige, ce fut à la pluie qu'il nous a fallu faire face. En effet celle-ci nous a accompagné tout au long de notre marche et nous a forcé à rouvrir les yeux sur un problème qu'on aurait peut-être du régler depuis longtemps, l'imperméabilité de notre tente. Celle-ci prend de plus en plus l'eau, ce qui rend nos réveilles fort désagréable, surtout avec le froid qu'il fait. De plus nos chaussures aussi prennent l'eau et depuis tous ces kilomètres parcourus, elles commencent à rendre l'âme; Semelles usées qui se décollent, cuir craquelé voire même troué et affaissé à l'intérieure (ce qui fait très mal aux pieds), bref c'est pas la joie.

 

Et si l'hiver dernier nous a paru très agréable en Sicile, le prochain hiver, lui, risque de nous mettre à l'épreuve et se montrer beaucoup moins clément. C'est pourquoi il vaut mieux s'y préparer afin d'éviter les mauvaises surprises, ce qui se traduit par, changer la tente ainsi que les chaussures. Mais avant ça, aussi faut-il réussir à trouver un magasin outdoor, et apparemment la région n'en est pas très équipée. En effet, après quelques recherches, il se trouve que le magasin le plus proche soit à Braşov qui décidément a l'air bien fourni. Même si cela nous fait revenir un peu en arrière, c'est là que nous nous rendons. Il n'est pas question de passer une nuit de plus trempés dans une cuve.

   

Nous partons donc pour Brasov où nous restons à l'Auberge de jeunesse "Rolling stone hostel", un endroit très sympa que je vous recommande. De plus ce n'est pas la première fois qu'on y héberge, c'est pourquoi Diana, la gérante avec qui nous avons sympathisé depuis le temps, nous a fait une petite réduction. Ceci dit, nous ne perdons pas de temps pour autant et partons à la chasse. Notre gibier, une tente 4 saisons qui saura nous protéger des intempéries.
Pour ça, nous avons jetés notre dévolu sur la Makalu 2 de Ferrino. Pour le même poids que notre précédente, celle-ci est plus spacieuse avec deux entrées et deux auvents, ce qui est plus pratique. Sur le papier elle a l'air pas mal, mais il faudra voir ce que ça donne sur le terrain. Quant aux chaussures, je me suis pris des Forclaz trek 800 de décathlon. Elles tiennent plutôt chaud, ont un bon maintien des chevilles et sont assez confortables. Mais là aussi, il faudra voir ce que ça vaut fa ce aux intempéries. Concernant Valtou, lui, n'a toujours pas trouvé chaussure à ses pieds.

 

Pour continuer, toujours côté matériel, j'ai une sangle de mon sac qui a lâché. La boucle qui relie la bretelle de l'épaule droite à la sangle de serrage de la taille s'est cassée. Du coup j'ai été obligé de faire un nœud pour attacher tout ça. D'ailleurs la boucle de la bretelle gauche est sur le point de casser aussi. ça m'empêchera pas d'avancer, et là pas questions d'en racheter un autre. Tant que ça tient, on avance.

  

C'est l'heure de se dire au revoir

Ceci dit, après avoir réglé plus ou moins tous ces petits désagréments, nous avons quittés Brasov en train afin de rattraper les kilomètres et le retard perdu. Et si au départ on comptait passer par Timisoara, nous avons finalement changé d'avis et sommes partis à Arad où nous vous donnons les dernières nouvelles depuis la Roumanie. En effet, nous ne sommes plus qu'à une cinquantaine de kilomètre de la Hongrie et dans deux jours l'aventure en Roumanie prendra fin. 

 

Ah la Roumanie! Que de cliché à propos de ce pays. J'avoue que moi-même, je redoutais un peu mon entrée ici. Surtout que j'étais seul et que je n’y connaissais rien. Toutefois la solitude ne m’a pas pesé car il faut l'avouer, il est quasi-impossible de se sentir seul en Roumanie. Dès le premier jour passé ici, mes craintes se sont envolées et les rencontres ont afflués. Jamais depuis mon départ je n'ai reçu un tel accueil, et pas une seule fois je n'ai été seul. J'ai rencontré des gens formidables et découvert un pays qui m’a surpris, fasciné et charmé. Il est incroyable de voir à quel point celui-ci, de tous temps envahi de toute part, a su conservé au fil des siècles sa culture et surtout sa langue latine au milieu de tous ces pays slaves. Une île de latinité dans un océan slave, voilà qui définit bien la Roumanie. 

Certes elle n'est pas parfaite et comme tout pays elle possède ses défauts et ses problèmes internes, mais aussi loin que m'aient portés mes pieds jusqu'à présent, je dirais que la Roumanie a été mon coup de cœur. Et bien que valtou ne l'ai pas visité aussi bien que moi, il n'a pas été insensible à son charme et à l'accueil de ses habitants. "C'est sûr, je reviendrais pour la découvrir plus profondément", a-t-il affirmé.

Mais en attendant, c'est en Hongrie que nous vous invitons pour les prochains épisodes. Nouvelle langue, nouvelle monnaie, nouvelle culture, nouveaux horizons mais toujours la même équipe et la même envie d'aventure. Alors rendez-vous en Hongrie!