La chasse est un loisir plaisant : à la différence de tous les autres loisirs où, quand tu es bousculé, soit par un animal, soit par un individu, tu vacilles ou tu tombes, là, dans ces circonstances, tu dézingues net un petit camarade.
La presse nous dit que ce chasseur a été bousculé par un animal qui venait de surgir devant lui. De quoi pouvait-il s'agir ? D'un chien ? D'un héron ? D'un tapir ? Un loup peut-être ? Ou un hérisson ?
Certes, ils participaient à une battue au sanglier. Et tu me répondras fort justement que ce faisant, le type qui a été surpris et qui a commis l'irréparable devait tout de même s'attendre à ne pas croiser la route d'une gazelle ou d'un kangourou.
Si à chaque fois qu'un viandard, déstabilisé par la fuite d'un animal traqué, dégomme un pote à lui, ça ne va pas arranger les bidons des fédés de chasse. Mais moi, ça me convient tout à fait.
Alors restons factuel; le 17 octobre, à Saint-Jean-du-Bruel (et non à Saint-Patrick-du-Bruel, évitons la confusion), resplendissante commune de l'Aveyron, un chasseur a déquillé un congénère pour de bon. L'irruption d'un animal (une otarie ?) dans son champ d'action a provoqué un mauvais réflexe de sa part (s'il avait joué à la belote, c'est seulement son verre de pastaga qu'il aurait renversé brusquement).
Il a placé une balle de gros calibre dans l'aine d'un type de 52 ans qui a eu du mal à s'en remettre puisqu'il est devenu mort.