Je l'ai eue ma gaufre Meert.
C'est l'une des joies de mon petit métier que de parcourir la France en tout sens, de ses villes nanties à ses plus tristes réalisations.
En début de semaine, je profitai d'un déplacement pour comparer les mérites respectifs des restaurants du Kinépolis de Nancy. De l'italien de bonne facture de chaque côté mais un avantage concurrentiel décisif pour le Pasta Mano, dans le contexte d'un déjeuner peu enthousiasmant avec des "collègues" : une série de portraits d'acteurs américains point reconnaissables aux murs, fournissant l'excellente distraction consistant à les identifier de concert.
Je dérobai quelques minutes de mon harassant planning pour parcourir la place Stan', comme on dit, une merveille de place carrée classico-baroque.
J'ai toujours goût pour cette forme inutile au regard des vulgaires rond-points que deviennent les places rondes, quel cirque.
La soirée se prolongeai dans une gargote de la rue gourmande, ô chère Province qui connaît sa seule et unique rue aux restaurants, je suis toujours touchée par leur rapport à la rareté.
Je rentrai à Paris pour repartir dans le Nord le vendredi. Ces derniers temps, je suivai tout à fait malgré moi les impétrants dans leur découverte de la France, passant par Chambery le même jour que mon ami François.
Pourtant, Martine avait déserté son fief de Lille ce jour-là pour occuper ma ville de banlieue. Décidément, tout portait à croire que nous n'étions pas faites pour nous entendre.
Ma dernière visite n'avait pas été couronnée de succès, j'avais erré aux abords de la gare pour me trouver un japonais (la nourriture, pas l'homme).
Mais là, sur le chemin de mon rendez-vous profesionnel, j'ai repéré le diamant de la cité, la confiserie Meert et ses gaufres saluées dans le monde entier. A l'oeil, une sale gaufrette à 2€50.
3h de parlotte plus tard, sur le retour, j'ai sorti mes deniers.
A ta santé, Martine ! Tu as donc de quoi te consoler.
Courtesy of b.