Il faut un «rééquilibrage» de la direction du PS en faveur du candidat.

En pleine soirée de dimanche Martine Aubry s'est réinstallée dans son fauteuil de première secrétaire en priant fortement Harlem Désir de céder la place sans résister. Dans l’équipe François Hollande, on a salué le travail effectué par Harlem Désir en affirmant qu’ «il aurait pu rester à la tête du PS jusqu'au 22 octobre», date de la convention d'investiture du candidat. Martine Aubry est revenue un peu vite… «Ça a manqué un peu d'élégance »

Il faut maintenant assurer au sein de la direction du PS un certain rééquilibrage car depuis le Congrès de Reims les supports de François Hollande en ont été écartés. Funeste Congrès, entaché de doutes, qu’il nous faut laisser derrière nous d’autant plus que les français, les citoyens de gauche, ont désigné François Hollande pour porter les couleurs du PS aux présidentielles ! Dans cette perspective il serait malvenu que le candidat, largement élu, doit pouvoir garder le contrôle de la campagne présidentielle qui s'amorce.

Garder le contrôle mais n’écarter personne en doublant les postes clés comme : le porte-parolat, les élections et les fédérations, les négociations avec les partenaires et la trésorerie. Comme le souligne Michel Sapin «il n'y a aucune exclusive de quiconque, mais il faut un enrichissement». Derrière chaque poste se cache un enjeu très concret, notamment la négociation des accords électoraux et de gouvernement avec les partenaires du PS. François Hollande, parce qu'il a passé onze ans à la tête du PS, en connaît mieux que personne les rouages et pourra rassurer Benoît Hamon, entre autre… Stéphane Le Foll a estimé qu'«il va falloir trouver des synergies» entre la direction et l'équipe de campagne. Rassurant dans ses propos Michel Sapin déclare et tempère que «la bonne attitude est de rechercher une osmose, un travail commun et confiant sur l'organisation, le déroulement de la campagne présidentielle » et qu' «il faut trouver les méthodes de travail qui permettent de travailler de manière confiante».

Dans la semaine François Hollande devra s'atteler à la composition de son équipe de campagne, qui devrait intégrer ses nouveaux alliés, comme Manuel Valls, des proches d'Arnaud Montebourg ou de Ségolène Royal. Cette dernière, notre ancienne candidate trouvera une place importante due à son expérience et influence. Elle sera par ailleurs présente au bureau national mercredi…

 Il y aura cette osmose entre parti et candidat et comme l’a déclaré notre candidat ; François Hollande : «Il y a le parti qui va jouer son rôle et le candidat investi qui aura, en liaison avec le parti autour du projet que nous avons adopté, à mener campagne. Il n'y aura pas deux campagnes, pas plus qu'une seule campagne avec double commandement»