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Mots absents sur la page écornée de fatigue
Pas lourds remontant Temps Perdu
En des rues Sans Nom mon ombre passe
Bois à la source fraîche d’une fontaine de jouvence
.
Le gris se montre à l’extrême des branches d’or
Dans le silence d’un matin de repos
Enfin tu dégustes les traces infimes laissées
Au dos de tes livres épars
Une poussière d’étoile diaphane
Ensorcelle tes pages
*
De rêve tu voudrais border le jour
Décliner à l’ombre fraîche les lentes litanies
Ensorceler le monde jusqu’à ce qu’il s’incline
Et salue avec respect la vie en son aurore
.
Chaque jour qui vient est un pas de plus
Vers la seule frontière connue de tous
Terminus d’un voyage que chacun sait éphémère
.
Responsable tu es du contenu des secondes
Chaque geste accompli demeure gravé
Au roc d’une mémoire dépassant la tienne
*
Qu’en vanité tu exposes mièvres poèmes
Dans l’aube délicate
Que des lèvres s’ouvrent pour accueillir tes rêves
Ne doivent te conduire à l’extase
Mais toujours à remettre sur ton métier l’ouvrage
.
Peine perdue des compliments
Vains fleuves écoulés
.
Ton devoir accompli tu retournes dans l’ombre
.
Manosque, 7 septembre 2011
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