Un couple épanoui (Vincent Lindon et Diane Kruger), un petit garçon, le bonheur et la vie au tout début du film mais ces éphémères instants d’un quotidien heureux basculent dans l’horreur. La femme est brutalement arrêtée à son domicile et jetée en prison pour un crime qu’elle n’a pas commis.
Les charges sont accablantes et elle n’a aucune chance de s’en sortir. La vie devient insoutenable, absurde. Il n’y a plus rien à faire qu’attendre une réhabilitation ou une libération qui ne viendront pas. Alors le personnage que joue avec une grande intensité Vincent Lindon s’improvise gangster.
Ce franchissement des palliers qui le mènent à la grande délinquance est mené tambour battant. L’ex-prof bien rangé et paisible plonge dans les milieux louches, s’informe de la manière d’organiser une évasion, cherche de l’argent, des faux-papiers et traque le moyen d’entrer en prison.
Le projet est démesuré mais l’homme est obsédé par l’objectif. Sa femme dépérit, a fait une tentative de suicide. Va être transferrée. La tension monte, les obstacles se multiplient, le rythme est haletant. A aucun moment, le spectateur ne lâche prise et il se demande comment, face à un tel déploiement de résistances, si le couple et l’enfant seront à nouveau réunis, envers et contre tous, pour une « happy end »...