Stylo, papier, café : c'est ce qui est désormais à l'ordre du jour pour examiner les ouvrages, un par un. Plus de la moitié sont des premiers romans, et leur point commun est d'explorer les recoins obscurs de la conscience humaine. Au hasard des discussions, voilà ce qu'il est possible de retenir de cette sélection 2011 :
« U Boot », il faut se jeter à l'eau pour en parler, plonger dans l'abysse des âmes pour les comprendre ;
« Cadences » a été écrit par un neurochirurgien, qui se livre à une autopsie de la torture et de la manipulation ;
« Je ne sais pas parler » : le héros du roman ne cause pas, mais il écrit beaucoup ;
La « Disproportion de l'homme » nous jette dans la complexité de l'esthétique de l'écriture et dans la religiosité d'un verbe à la précision millimétrée ;
« Féroces » : quand on a compris à la fin, on peut reprendre la lecture au début ;
« Le déclin des clins d'œil » se veut un voyage dans l'univers parallèle de l'enfance ;
« Parquet flottant », quant à lui, est une tribulation jubilatoire dans l'univers inquiétant de la justice ;
« Sukkwan Island », enfin, est le huis clos entre un père et son fils, sur un territoire dont on ne voit pas les paysages.