50 ans après jour pour jour, la répression d'Etat de la manifestation pacifiste organisée par le FLN contre le couvre-feu imposé au Algériens par Maurice Papon, préfet de Paris, sans doute la plus sanglante depuis la Commune de Paris en 1871, fait toujours débat. L'Etat n'a jamais pris ces responsabilités dans cet événement honteux et tabou de la cinquième République.
Des témoignages édifiants et poignants, recuillis par l'association "17 octobre 1961 : contre l'oubli" dont l'objet est d'obtenir la reconnaissance, par les autorités politiques de ce pays, qu’un crime contre l’humanité a été commis par l’État les 17 et 18 octobre 1961, pour que soit créé un lieu du souvenir à la mémoire de ceux qui furent assassinés et pour exiger le libre accès aux archives concernant cette période sont à lire : http://17octobre1961.free.fr/pages/Temoin-Docu.htm
327 responsables politiques, élus, adjoints au maire, maires, parlementaires, sénateurs et députés européens suivants ont signé la pétition "Pour que cesse l'oubli" mise en ligne sur ce site.
Depuis cinquante ans, ce crime contre l’humanité commis par l’État a été occulté, et ceux qui l’ont organisé n’ont jamais eu à rendre compte ni de leurs décisions ni de leurs actes.
Le documentaire "Ici on noie les Algériens" de la documentariste Yasmina Adi, sortira en salle mercredi 19 octobre.
A lire : Meurtres pour mémoire" de Didier Daeninck et Octobre noir, bande dessinée du même auteur, illustrée par Mako.