Dexter // Saison 6. Episode 3. Smokey And the Bandit.
Cette saison est bel et bien celle qui devrait réconcilier les fans perdus la saison passée avec ceux des premières heures. Forcément, ce n'est plus aussi frais, ce qui au fond est logique, et la
série tente de le montrer de façon presque métaphorique au travers du tueur de la semaine. En effet, Dexter tombe sur une affaire assez vieille, d'un tueur de l'Oregon qui arrachait une dent de
ses victimes. Il pourrait donc bien sévir de nouveau mais à Miami. Sauf que cet homme est maintenant âgé, et installé confortablement dans une maison de retraite. L'épisode va manier avec
justesse et habilité le fait que Dexter aussi vieilli et qu'il pourrait bien devenir comme lui, seul, sans pouvoir faire ce qu'il aime. Ah, et il a aussi un fils, tout comme Dexter. Le parallèle
est flagrant, jusque même à l'idée des trophées. Et le tueur, juste avant sa mort, énoncera toute une série de choses très juste au sujet du serial-killing en général. Et que Dexter fera t-il
quand il ne sera plus capable d'exercer cette partie sombre de lui ? Telle est la question. Et je pense vraiment que la réponse était aussi dans l'épisode.
A défaut d'être très originale au fond, cette partie de l'épisode livre vraiment quelque chose de très personnel, peut être même plus que la relation que Dexter avait entretenu avec le personnage
de John Lightow dans la saison 4 ou encore avec Harry, son père, au travers de ses propres projections. On reconnait très bien le travail des scénaristes de la première saison voire même la
seconde ici. C'est beau, et soigné à la fois. J'aime voir un Dexter aussi radieux. Bien sûr, beaucoup de choses ont changées dans l'épisode précédent, notamment Debra qui a été promue lieutenant
de la brigade et qui est donc à la place de Laguerta. Forcément elle va avoir du mal à se faire une place dans l'équipe à ce poste, notamment à cause de sa récente rupture avec Quinn, ou encore
avec Laguerta elle même qui vient lui mettre des battons dans les roues, et ce par exemple quand il faudra recruter un nouveau membre d'équipe pour la remplacer à son poste et qu'elle voudrait
bien un homme de Chicago alors que Laguerta lui en conseille un autre.
Mais cette petite a des "couilles" et c'est ce qu'il faut, elle campe sur ses positions et forcément la scène finale de l'épisode était jouissive à ce niveau là. J'ai hâte de voir ce
que la suite pourra donner. Et notamment autour de Quinn qui se retrouve à faire le dépravé, en retard, tout comme à ses débuts dans la série, et avant sa relation avec Deb. Finalement, on voit à
quel point cette rupture a impactée sur sa vie. Pendant ce temps, Batista reste calme car c'était un poste que Laguerta lui avait promis (celui de Deb maintenant). Je trouve que cette sérénité au
fond du personnage est très maîtrisée, on a pas l'impression qu'il va y avoir débordement. Une jolie prouesse de pouvoir garder une aussi grande constante dans la série autour d'un même
personnage. La nouvelle lab-rat est de plus en plus bizarre, et puis le cliffangher autour d'elle nous fait nous poser tout un tas de questions. Pourquoi elle vole une main qui est preuve d'une
affaire ? Et comment la suite se déroulera ? Telle est la question là encore.
Enfin, la scène finale de l'épisode où Dexter perd presque le contrôle de ses propres trophées était excellente et montre le symptôme même du personnage. Enfin on reste toujours aux alentours du
tueur principal de la saison, très porté religion. Colin Hanks est toujours aussi top, mais bon, je suis juste curieux car cette intrigue n'avance pas forcément comme j'aimerais. Ca ne va pas
assez vite pour moi. Je sais que j'ai pas beaucoup de patience aussi, c'est un de mes problèmes. Au final, ce nouvel épisode permet de monter d'un cran et d'apporter une petite chose en plus à la
série et au personnage de Dexter, en plus de ce trip religieux qui commence à prendre de plus en plus d'ampleur (notamment à cause du mécanicien / prêtre qu'il va revoir prochainement,
logiquement, puisque sa voiture est une fois de plus accidentée)...
Note : 8/10. En bref, la série se prend cette année un ravalement de façade intéressant.