50 ans après la répression contre des Algériens qui fit plusieurs centaines de morts, les commémorations tentent de faire sortir de l'oubli cette page sombre de l'histoire.
Le 17 octobre 1961 a eu lieu une répression sanglante ayant frappé une manifestation organisée par la Fédération de France du F.L.N. en faveur de l'indépendance de l'Algérie à Paris. Des dizaines à des centaines d'Algériens, selon les sources, sont morts lors de la confrontation avec les forces de l'ordre alors dirigées par le préfet de police Maurice Papon. Les manifestants internés dans des centres de détention pendant quatre jours y auraient subi des violences.
D'après un article de Gael
La guerre d'Algérie fait rage de puis 1954. En 1958, le Général de Gaulle revient au pouvoir, puis propose la paix des Braves avant de reconnaître au peuple algérien le droit à l'auto-détermination le 16 septembre 1959. C'est sans compter une frange de l'armée tout à fait hostile à la décolonisation. En février 1961, l'OAS est créé et le 22 avril 1961 a lieu la tentative de putsch des anciens généraux Salan, Challe, Jouhaud.
La guerre d'Algérie se déplace en France, avec des plastiquages ou des assassinats attribués à l'OAS ou au FLN. Et alors que le principe de l'indépendance est acquis (négociations ouvertes à Evian en mai) le Préfat de Police de Paris, Maurice Papon, pour répondre à la demande des forces de police, prend un arrêté le 5 octobre 1961 mettant en place un couvre-feu de 20 h 30 à 5 h 30 pour tous les « Français musulmans d'Algérie », sous couvert du Ministre de l'Intérieur Michel Debré.
Le FLN décide d'organiser une manifestation pacifique pour protester contre cette décision. L'appel est lancé pour que le 17 octobre 1961, de Paris et sa banlieue convergent vers les grands Boulevards parisiens. « Sans arme » et en famille, précise la circulaire (présentée dans le document (à voir ici) : 17 octobre 1961 au travers des documents d'époque) appelant à cette manifestation.
Ils seront accueillis par des forces de l'ordre, à cran, et prêtes à en découdre. 30 000 manifestants,plus de 12 000 arrestations, 200 morts environ, certains jetés à la Seine. Il s'était jetés dans la gueule du loup, comme l'écrivit Kateb Yacins, dans un poème, mis en musique plus tard par les Têtes Raides.
Triste anniversaire, et encore aucun hommage officiel prévu par l'Etat Français.
Source : Hern