La « verdisation » du mix énergétique européen devrait coûter cher. Selon un rapport de la Commission Européenne, les prix de l’énergie devraient augmenter pendant au moins 20 ans, aussi bien pour les consommateurs individuels que pour les entreprises, si l’Europe veut atteindre ses objectifs de réduction des émissions de CO².
La commission européenne anticipe une forte progression de la part de l’énergie éolienne en Europe (au large de la Mer du Nord essentiellement), qui serait capable de produire jusqu’à près de la moitié (49%) de l’électricité européenne d’ici à 2050, contre 5% aujourd’hui.
Le rapport explique que les prix de l’électricité devraient fortement augmenter pendant au moins 20 ans avant de ralentir à l’approche de 2050, car il faudra financer les importants investissements d’infrastructures énergétiques et parce que l’essor des énergies nouvelles entraînera une baisse de régime des installations existantes, qui, pour couvrir leurs investissements, seront amenées à augmenter leurs tarifs.
Le recours massif à l’éolien et au solaire entraînerait un doublement des prix de l’électricité pour les particuliers d’ici à 2050. Si l’Europe faisait également appel au nucléaire et aux techniques de capture et de stockage du CO2, l’augmentation serait limitée à 43%.