LA CYRANOTRE · N°38 · février 2008
«... et par là vous savez que tout homme se flatte ... quand il dit qu'il descend et qu'il dit qu'il monte.
Il a mal mesuré combien sa vie est plate ... entre le point d'honneur et le point de honte» Charles PEGUY
SALUT AUX «SORTANTS» QUI PARTENT!
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Ici et ailleurs des élus ne se retrouveront plus sur les listes électorales, certains n'étaient plus utiles pour obtenir des suffrages, Qu'ils partent ou qu'ils se représentent, je saluerai, en mars, celles et ceux qui ont été conseillers municipaux par dévouement, ils ont transformé leurs temps libres en temps de service communautaire.
Je salue les petites actions sans gloire et sans photos qui ont donné le coup de mains par le coup de coeur à quelques uns des nôtres dans le besoin. Je salue le travail social et le don de SOI, menés pour la satisfaction des autres, alors que tant d'autres ne savent bien faire que pour la satisfaction de leur plaisir ou de leurs intérêts.
Je dis merci à celles et ceux qui, par leur ouverture d'esprit, ont tenu ouverte la porte de la Maison Commune. Je félicite ceux qui ont “ramé” à contre courant des idées dominantes. Ils sont marins de l'espoir sur la nef de l'intelligence et de la raison et ils osent dire que la vérité n'est pas toujours sur le quai de l'embarquement officiel ou sur le pont des “bateaux” du Parti majoritaire.
Je salue, les femmes et les hommes qui ont gaulé les noix au noyer communal, celles et ceux qui ont donné du grain à moudre au moulin de la Commune.
Je m'interroge sur une Loi et sur un usage qui permettent, au grès des besoins du leader, d'ôter ou de distribuer des chaises et des strapontins pour conserver son propre fauteuil. Cette loi électorale municipale qui, à juste titre collectivise les succès, les échecs et les carences, ne permet cependant pas de juger chaque édile à la mesure de son audience personnelle. C'est une survivance de l'esprit des princes que de croire à leur prédisposition pour être les meilleurs dans la gestion du royaume, sans se préoccuper de leurs relations avec le peuple. Il est vrai que la force des princes c'est d'avoir de bons ministres, sans lesquels le prince ne serait peut-être pas considéré comme un bon prince.
Ici et ailleurs, je salue ceux qui, par leur action, leur attention aux autres, leur écoute dénuée, de réactivité négative, de certitudes, la naturelle simplicité avec laquelle ils ont tenu des fonctions importantes, ont mérité mon amitié et la vôtre sans doute.
Je salue tous les élus qui méritent notre estime pour leur fidélité à la Cité républicaine.
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LE FOND ET LA FORME, LE PUBLIC ET LE PRIVE.
Parce que la politique englobe tout l'humain, des capacités de vivre à la liberté de penser, des conditions dans lesquelles le travail est transformé en monnaie d'échange, à la façon dont l'acte d'amour est orienté vers la vie et bien d'autres parallèles tout aussi essentiels, il n'y a pas de séparation entre la vie privée et la vie publique des politiciens. Il n'y a pas de vie sociale et de vie morale séparables,
La Politique n'est pas une marchandise dont on peut faire commerce et l'action politique ne doit pas être accaparée par des politiciens commerçants, se permettant de conserver le fond de commerce tant que leur Parti les maintient dans la boutique! Les longs mandats entraînent souvent l'érosion des idées par l'habitude. Cependant des questions de reconnaissance se posent envers ceux qui ont consacré des années au service de la politique, elles seraient faciles à régler. Mais ce problème ne justifie pas que nos moeurs sociales orientent les salariés vers une vie professionnelle plusieurs fois remise en cause dans leur vie, tandis que les politiciens s'octroient, à vie, des fonctions pourtant électives. Le carriérisme doit être au catalogue des réformes.
Première Dame de France est un terme à chasser de notre vocabulaire! (voir n° 35 )
Il faut dénoncer l'admiration des moeurs des chanteurs vedettes et des stars de cinéma. L'adhésion des français à une politique ne dépend pas des photos de Closer et de Gala. Les aventures étalées par l'ex Cécilia de France sont indignes d'une femme ayant eu l'intention de partager le pouvoir républicain, tout autant que de vouloir nager dans les eaux de la renommée. La beauté mannequin poupée, le style cinématographique, les petites chansons grandement rémunératrices, sont agréables pour les dîners de banquiers dans des Palaces. Mais nous qui nous faisons une haute idée de la Présidence nous craignons que la nouvelle Mme Bruni-Sarkozy ne sache pas représenter notre Pays par d'autres valeurs que celles d'un monde artificiel. Il est des charmes plus symboliques de la majorité des femmes de France que ceux de Mme Carla. S.v.p. MM. les «communicants» , pas trop de flonflons sur le mariage quand vous et
d'autres vous le tenez pour peu, voire pour rien !
* * * ARGENT - LUXE - JOUISSANCE serait-ce la nouvelle trilogie républicaine? La politique a pour mission de découvrir et de servir le réel social dans sa beauté et ses laideurs, dans ses joies et ses drames tragiques, dans nos espoirs de progrès , de l'intelligence, de la raison et de l'esprit. Mais nous constatons avec tristesse qu'un certain type de politicien, par le manque de différenciation entre la scène théâtrale et la vie, nous fait glisser dans la fiction entretenue par le besoin de paraître et les fausses valeurs du «people bizness» dont le principe de vie est : brasser de l'argent et vivre dans le luxe! Nous condamnons les binômes de pouvoir qui se terminent toujours, soit par le pouvoir d'un mari partagé par une femme usurpant des fonctions officielles (cf le couple Tibéri) soit par une trahison d'un homme envers sa compagne, lamentable gâchis des idées et des valeurs (cf le couple Hollande-Royal) .
* * * Ne dissocions pas l'action de la manière dont elle est menée. Nous entendons dire: «celui-ci ou celui là, nous l'avons élu pour ses projets et ses réalisations et peu nous importe ses frasques ou son manque de discrétion, voire, son manque évident de savoir-vivre et de finesse, nous voulons un patron capable de résultats et tant pis pour la forme» . Accepter cette division c'est réduire la qualité de la fonction et c'est revenir aux temps des princes , ou aux temps des dictateurs : une face cachée pour ne pas nuire au prince, une image étalée pour séduire le peuple. On nous dira aussi que les amours successifs et voyants de celui-ci ne sont pas plus scandaleux que les amours bien cachés de celui là et l'hypocrisie de sa double vie, payée par le budget de l'Elysée . Hé bien nous! nous n'apprécions pas plus l'un que l'autre et n'excusons pas l'un par les libertés qu'à pu prendre honteusement l'autre, lui aussi, admiré pour ses dons. Il serait utile et sain d'avoir aux postes de commande une élite capable d'unité entre sa vie publique et sa vie privée, elle serait moins exposée aux critiques sur de justes réformes et plus aptes à demander la discipline et l'effort. Il est des vertus obligatoires pour qui est au pouvoir!
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LES CONSEILS DE QUARTIERS: outils de participation à la vie communautaire.
* * * Sept fois, dans cette lettre, j'ai dit ma satisfaction de constater que notre Commune bénéficiait des Conseils de Quartier. J'ai été fidèle à celui où je réside, par engagement et par amitié. Il n'est pas question de remettre en cause les méthodes de notre démocratie par pouvoir délégué. Il n'est pas dans notre projet de soumettre des élus à la spontanéité de réactions non fondées et d'opinions superficielles Il ne s'agit pas plus de créer des commissaires du peuple désignés pour faire passer les consignes du Parti Unique au nom des contre-pouvoirs populaires qui ont tourné au détriment de l'intelligence politique et des libertés, en réduisant au silence les opposants, voire les intellectuels critiques. Mais, il est des façons plus subtiles de faire taire l'analyse critique, aussi faut-il organiser la meilleure participation possible, du plus grand nombre possible de citoyens, le plus souvent possible, dans un concept démocratique permettant une complémentarité active entre les élus et les électeurs.
* * * Il s'agit de vérifier, éventuellement de choisir, des orientations et des actes par une méthode qui puisse donner l'assurance que le citoyen électeur n'est pas devenu étranger à l'action des élus. Cette disposition doit être capable d'obtenir la participation de ceux qui n'ont pas voté pour les élus comme de ceux qui les ont élus, sous condition d'une capacité d'accueil des élus aux justes idées de ceux qu'ils ont éliminé du pouvoir et ( ! ) tout autant d'une honnêteté démocratique de ceux qui ont été battus et n'en restent pas moins appelés à participer à la vie communautaire! Attendre le prochain tour, le tour de son pouvoir ou celui de ses amis, pour participer à la vie communautaire, c'est faire un affront aux élus démocratiquement élus et à la république toute entière. L'action que nous menons fait preuve d'un autre esprit: nous sommes critiques quand il le faut mais nous participons !
* * * Les Conseils de Quartier, ce sont des instruments communautaires, moralement et pratiquement au dessus des Partis dans la vie communale démocratique. Au dessus des Partis car les Partis sont trop souvent tournés vers la seule attente du prochain tour, par une négation systématique et, par là, incapables d'entendre la voix des autres! Notre morale politique à nous qui repoussons les cliques partisanes, c'est d'accepter le pouvoir des urnes en exigeant que ce pouvoir soit sensible à la juste critique et aux remises en cause. Pour nous il ne doit y avoir, sous aucune forme individuelle ou collective, de comtes et de barons dans la vie politique républicaine et les Conseils de Quartiers ne doivent pas être des fiefs soumis. Ils doivent être institués pour favoriser la participation permanente des citoyens à la vie sociale, ils doivent rechercher à créer l'harmonie dans la Cité. Cette option est très difficile à mettre en oeuvre, elle résulte d'une prédisposition à l'information, à l'écoute, au dialogue à la disponibilité envers la critique, quand elle n'est qu'un slogan elle est une tromperie. Si ces Conseils vivaient d'une entière vie démocratique sur TOUS les sujets de la vie communale, les informations descendaient vers eux, complètes et sans artifices, ils deviendraient l'ouïe et le regard des citoyens. En félicitant ceux qui ont fait vivre ces Conseils dans notre Commune, je dis aux futurs élus: il faut améliorer la définition de mission de ces instances, il faut en assurer la promotion, car
il faut faire participer les citoyens, c'est une nécessité de la vie communautaire.
POKER ÉLYSÉEN. Le «paquet fiscal» devait permettre aux français tenant en mains un beau jeu, de généreusement «mettre au tapis» collectif . Quel est le stupide amateur de poker économique qui a suggéré de distribuer de bonnes cartes à ceux qui ont pour habitude de toujours gagner sans jamais offrir la tournée aux copains? !
QUELS GROUPES SOCIAUX-POLITIQUES SERONT DÉCISIFS.
dans l'élection municipale de Mars?.
- Les «pavillons» terme qui désigne les résidents des immeubles et des maisons individuelles, habités par les classes moyennes, ces «pavillons» feront-ils l'élection? On reproche à la municipalité d'avoir accueilli trop de promoteurs, mais ce sont les propriétaires qui ont été heureux de vendre aux promoteurs. On ne peut avoir applaudi à l'amélioration des transports et éviter que ces transports attirent des gens heureux de ne pas mettre une heure pour atteindre Paris: nous avons payé la publicité des promoteurs et ces derniers s'offrent une bonne tranche de Sannois, sans que certains aient mis les logements à la disposition des sannoisiens . Dans les «pavillons» on se méfie des grands plans rénovateurs qui auront pour effet d'augmenter la dette communale, déjà élevée. Il est possible que ce ne soit pas une raison suffisante pour que ces «pavillons» votent autrement que par le passé. Il existe une connivence des «pavillons» , elle n'est pas idéologique, c'est un rapport de bon voisinage, de similitude de conditions de vie, à Sannois, majoritairement, «les pavillons» sont de bonne droite et ils ont voté en faveur des notables et assimilés. Chez les «pavillons» on grogne mais on ne mord pas.
- Le Parti Communiste qui vient de s'inscrire, quelle qu'en soit la bonne ou la mauvaise raison, pour un soutien objectif à la Municipalité sortante, sera-t-il suivi par le nombre non négligeable de ses sympathisants? Les classes basses et moyennes basses (pardonnez moi la terminologie maoïste) manifestent un à priori contre la droite et ne suivront peut-être pas le choix du P.C.. La «modernité» du Parti, consiste à dénoncer la gauche modérée, attentive aux problèmes économiques et à classer tous les centristes comme étant des conservateurs. C'est une aubaine pour M. Paternotte, au premier tour.
- Les petites cellules marxistes agissantes de type L.C.R. , qui ont le «vent de mars» en poupe, sont~elles décidées à jouer un rôle électoral? Comme me l'a dit un copain rouge «Dulouard-Paternotte c'est la même priorité au marché de Sannois» , faisant allusion à la politique libérale de marché et non pas à l'utile marché Cyrano. Voteront-elles pour «battre la droite partout» (Olivier Besancenot) ?
- La pratique du culte musulman, qui est jorte à Sannois comme ailleurs, aura-t-elle une influence sur le vote communal? Vers quelle conception de la vie communale vont les groupes français d'immigrés de la deuxième et troisième génération? Leur nombre peut être un élément important pour l'une ou l'autre des listes, si (?) ils ne sont pas abstentionnistes. «Beaucoup de jeunes ne veulent pas voter» ,me dit, une jeune musulmane pratiquante qui mène une action pour l'engagement politique.
- Les catholiques ne sont plus un bloc idéologique depuis longtemps mais il est des confiances mutuelles qui naissent par cette appartenance. Il est aussi des chrétiens qui dans la complexité de la vie sociale actuelle, cherchent à mettre leurs choix politiques en harmonie avec leurs convictions religieuses Pour quels candidats votera «la Paroisse» ? qui peut le dire avec certitude?
- Les modestes et les silencieux non adhérents à un Parti que sont beaucoup de français, font-ils leur choix - par défaut - ou se reconnaissent-ils dans, tel espoir, telle proposition et tel candidat? Joueront-ils, comme certains l'ont fait lors de l'élection cantonale une carte nouvelle? Bien que dans ces milieux éloignés des fougues partisanes on critique avec force, telle ou telle réalisation, telle attitude de tel élu, est-on disposé à aller jusqu'au bout des critiques? C'est possible mais pas certain.
- L'émigration de notre Maire vers les centres attractifs des plates-formes économiques de Roissy, a-t-elle été assez sanctionnée par la non élection de M Jean Virard, ou, y a-t-il encore un reste «d'amende» à verser au compte communal? Ce n'est pas une petite question, dans les questions avec ou sans réponses, qui orienteront les bulletins de mars.
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SANNOIS VILLE TOURISTIQUE ? (article suggéré par plusieurs lecteurs)
On lit à l'entrée de notre ville que nous sommes une «commune touristique» . Il faudrait pour que ce titre soit une réalité que l'activité économique profite de cette dénomination . Un seul commerçant profite de l'habit neuf de notre moulin c'est l'heureux restaurant attenant. Nous ne refusons pas d'exploiter, intellectuellement, culturellement, historiquement, les quelques jours qu'Utrillo et Cyrano ont passé à Sannois. Ceux qui ce sont dévoués à cette action ont bien et utilement travaillé. Mais, si le musée de la boxe avait été soumis à l'approbation des sannoisiens et de tous les conseillers, nous aurions économisé une somme rondelette et une collection privée n'aurait pas été la seule à en profiter. Certes quelques jeunes ont tapé leurs poings dans une salle du café Pasdeloup, mais nous avons eu des équipes de coureurs cyclistes, quelques champions et des mécaniciens habiles et pittoresques. Sur ces activités: motus! Au train où vont les créations de musées sannoisiens, il nous faudra bientôt un D.C.M. (directeur communal des musées) . Alors peut-être ce D.C.M. se souviendra-t-il que Sannois a fait partie de la ceinture de travail de Paris. Ce travail remplissait le ventre des parisiens et les porte monnaies des propriétaires des usines et des plâtreries, résidents dans nos belles demeures. Sannois d'hier, c'était majoritairement une ville maraîchère. Des maisons originales, adaptées aux besoins de cette activité en témoignent; quelques unes auraient pu être conservées et devenir le cadre d'un musée du travail agricole et ouvrier. Il existe une brocante d'outils et de matériel de nos paysans qui pourrit quelque part avant que le besoin du gardien ne les fasse partir vers la décharge. C'est une infidélité historique et culturelle au vieux Sannois d'hier. Le sélectif Sannois culturel d'aujourd'hui ne peut profiter à l'activité économique. Notre ville touristique dépense sans espoir de recettes.
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NOTRE UTOPIE : MORALISER LE CAPITALISME.
* * * Faire de l'argent avec de l'argent c'est la dérive vers laquelle le capitalisme financier entraîne ceux qui, actuellement, en profitent, avant que ce capitalisme exerce son droit de tuer socialement. Nous préférons agir en communauté de pensée et d'action avec ceux qui formulent des utopies pour nous délivrer des méfaits de ce capitalisme là, que de déprimer seuls, dans les prisons mentales où s'enferment volontairement les individualistes fatalistes, ou dans les salons où l'on déguste du superflu.
* * * Le scandale de la Société Générale permettra-t-il aux gens qui ne veulent pas voir les réalités économiques de notre temps, de constater à quelles misères prochaines l'argent-roi nous entraîne? Un cadre formé pour jouer avec l'argent virtuel, sans liens avec la production de biens et de services, démontre par l'absurde ce qu'est le capitalisme financier. Les banques dont le rôle devrait être régulateur des échanges et distributeurs de monnaie résultant de biens produits sont devenues des producteurs d'argent virtuel. Quand un malheur du type de ceux qui nous inquiètent survient aux banques, l'argent virtuel, devenu une réalité financière doit être racheté par les fruits du travail productif: les profits sont individualisés, les pertes collectivisées (cf Karl Marx). Ce sont les producteurs de biens qui payent le non travail de cet argent virtuel . Ce Capitalisme se place au dessus de la Politique qui en devient son sujet. Ce faisant il est une négation totale des avancées vers une société de juste répartition des richesses entre producteurs par le travail et possesseurs des moyens de travail.
* * * Le socialisme comme doctrine matérialiste faisant de l'Etat l'animateur de toutes les activités économiques et sociales (voire culturelles) a connu des déviations terrifiantes. Le marxisme capable d'une analyse sur le capital qui était séduisante, en passant de l'utopie au pouvoir, et au pouvoir centralisé dans l'Etat, a été trahi par le communisme devenu une religion. Trop subtiles, des utopies comme le communautarisme n'ont pas séduit les classes ouvrières. Si des patrons et des salariés chrétiens ont su bâtir de réelles organisations fraternelles, l'utopie sociale chrétienne ( à laquelle les différentes formes de démocratie chrétienne n'ont pas été toujours fidèles) a été jugée inacceptable par des droites matérialistes trop accrochées à leurs avantages pour risquer de les perdre! Aucune utopie en possibilité de devenir une réalité n'est formulée autre que la nôtre: moraliser, les lois et les effets du marché, l'action des banques, par le contrôle et la régulation, à imposer sans compromis!
* * * Pour parvenir à cette moralisation, il faut dénoncer l'ordre capitaliste qui est devenu un désordre quand il exige des rendements du capital industriel ou commercial à 14 % et un rendement des banques à 17 % , alors que l'économie réfléchie fixe ces rendements à 7 % ! Le désordre capitaliste résistera aux justes critiques 1 il ne faut pas espérer en ceux qui ont été formés pour aider à la fécondité financière de l'argent. Sachant que la mission donnée à l'argent ne peut mener, compte tenu de son attrait, qu'à l'accroissement des disparités injustes, il faut, en Europe, créer les conditions d'une alliance entre tous ceux qui partagent notre analyse et nos espoirs, en dehors des clivages politiques trop habituels.
* * * La voie de justice et de progrès social passe par le renoncement des acteurs politiques à l'attrait de l'argent dans leur propre vie. Il faut ensuite exproprier tous les pouvoirs abusifs qui, mis en situation de gérants de la société, la déséquilibre. La société meilleure et non pas idéale ( car il n'y aura jamais de société parfaite) c'est celle qui permet de reconnaître: * le primat du travail sur le capital, * * le primat du service social sur le profit, * * * pour servir au primat de la personne.
* * * La personne c'est l'individu libre mais responsable, qui devient capable d'unité et de progrès matériel et spirituel, par lui-même, avec l'aide de la communauté. Cette haute idée de l'homme doit nous amener à être sans honte en nos alliances mais sévères en nos choix de leaders, car à gauche, comme à droite, il n'a pas été toujours appliqué le primat de la personne. Educateur à l'individualisme, ennemi de la primauté du travail, le capitalisme n'est pas un serviteur de la personne,. Nous ne devons être ni prêtre intégriste, ni dévot et pas plus simple fidèle, de la religion du dieu-argent.
* * * Contre le règne de l'Argent, le désordre dans l'économie et le laxisme qui, sous prétexte de liberté, ne profite qu'à ceux qui sont en situation pour faire des profits injustes, sans chercher à faire la révolution et pas plus des compromis mous, faisons confiance aux politiciens et aux économistes qui ne vendent pas leurs frères au capitalisme pour un plat de lentilles.
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courrier: L’ACTIVITE SPORTIVE SPONTANEE ET NOS STADES ... ont fait l'objet d'une lettre d'un jeune sannoisien lecteur attentif de «La Cyranôtre». Si la Police municipale a chassé du terrain DELAUNE une équipe de jeunes amis ce n'est pas par mépris envers des jeux capables de créer des rapports amicaux, c'est parce que des règles protégeant des équipements coûteux et des responsabilités en cas d'accident doivent être respectées. Un arrêté vient de paraître à cet effet. JI faut s'intéresser à ces jeux hors clubs mais ces «équipes» ne doivent pas revêtir l'aspect de bandes ethniques, vindicatives et parfois méchantes que l'on connaît dans certains quartiers, «là où la quiétude ne tient qu'à un fil» comme me l'écrivait Kévin Erkélétian. Ce dernier a raison de croire cependant que «l'exercice spontané de telles activités est un moyen de canaliser l'agressivité» .
«Quand l'automne vient dénuder un arbre, est-il sage d'espérer le voir porter, au nouveau printemps,
des feuilles et des fruits autres que ceux qu'il a produit?» «Pensées tristes» Tsin - Li VIII è siècle
«La Cyranôtre» lettre, républicaine, communautaire et spiritualiste, éditée et distribuée gratuitement par
jean LI SEN LiE 31 bd. Charles de Gaulle 95770 SANNOIS. Tous droits de reproduction sont ici donnés. avec mention.
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