Après avoir découvert grâce à Eightangel l'œuvre de Alicia Martin et en réponse au débat initié par Marchand de Sel sur l'autodafé, je me suis posé des questions :
• Faut-il brûler la Bible parce que l'Inquisition a porté au bûcher ses détracteurs ?
• Faut-il ignorer Mein Kampf parce que son auteur est à l'origine de l'un des plus grands génocides de tous les temps ?
• Faut-il interdire le Coran parce que des illuminés ont envoyé des avions s'écraser sur les Twin Towers ?
On pourrait multiplier les exemples gênants mais c'est en ces termes extrêmes que je pose le débat. Et ma réponse, sans détour, est non. La curiosité intellectuelle fonctionne un peu comme les limites que l'on donne à nos enfants. Plus un livre sera censuré, voire détruit, plus il sera, in fine, lu, désiré comme un graal. Le livre est un morceau (ou monceau ?) de savoir, de connaissances ; sa lecture procure tout un cheptel de sentiments : le plaisir, le questionnement, l'horreur, l'avidité, la perplexité, etc... On peut l'interdire qu'il ne prendra pas moins d'importance, car la curiosité sera toujours plus importante que l'interdit, même chez le plus étanche d'entre nous. Les castrateurs de tout poil sont d'ailleurs devant un gros problème : si la diffusion d'un bouquin peut être contrôlée, la diffusion des idées sur le Web l'est difficilement. Finalement Internet peut-il, dans ces circonstances, sauver l'écrit de l'autodafé ?
Quant au défi, je vous présente la médiathèque de Mâcon,
ouverte en septembre 2007 sur 3500 m2.Pour ce qui est de ma bibliothèque préférée,
j'hésite entre celle du château de Chantilly :
Ou bien celle de l'Assemblée Nationale :
Ou bien encore celle de Saint-Gallen :
Et si vous voulez rêver un peu plus, allez voir ce blog !