Corwin Hardham est un ingénieur et un kitesurfer. Tout naturellement, pendant ses loisirs, il observait la puissance des vents en altitude, et se demandait comment l’exploiter pour produire de l’énergie.
Son projet s’inspire à la fois des éoliennes, des avions, et des robots. Il a conçu un aéronef, Wing 7, de plus de huit mètres d’envergure, qui pèse moins de 60 kilos, et qui décolle à la verticale pour aller chercher la force du vent. En effet, au-dessus de 400 mètres d’altitude, les vents sont beaucoup plus prévisibles et continus que ceux que l’on peut mesurer à quelques mètres du sol.
L’engin est relié au sol par un câble accroché à une grue, qui a pour fonction à la fois de le retenir, mais aussi de transmettre l’énergie électrique extraite des courants aériens. En effet, ce drôle de petit drone est équipé de rotors qui tournent à 4000 tours minute quand le vent atteint 35 km/h.
L’équipe de la société Makami est persuadée que ce système est plus avantageux que les éoliennes terrestres, ou même que les éoliennes offshore, dans la mesure où l’installation est beaucoup plus légère, et donc moins coûteuse. En effet, on économise 90 pour cent du poids d’une éolienne, c’est à dire le mat et le lest.
Tout le dispositif vise à reproduire automatiquement ce que font les pilotes de cerfs-volants quand ils cherchent à leur donner de la vitesse : virer sur l’aile et dessiner des cercles.
Les cercles dessinés par le prototype de Makani
Dans l’avenir, Corwin Hardham espère construire une nouvelle version d’ici 2013, qui pourrait atteindre la barrière des 500 mètres d’altitude et générer un mégawatt de puissance électrique. Pour l’instant, sa maquette est seulement capable de générer 20 kilowatts.
La Wing 7 de Makani
Son vol effectué en juillet est une première, car il démontre à la fois sa capacité de production d’énergie et son autonomie du décollage à l’atterrissage, y compris avec des vents de travers.
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Makani