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Tu as beau tenter d’attraper le sommeil
Toujours il te fuit pour quelque étoile en goguette
Il te trompe avec la première venue
Fait du pied à la lune qui s’en moque
Les nuées le houspillent
Jamais il ne se retourne
.
L’ingrat te laisse essoufflé
Sur les premières mesures
De la symphonie du jour
.
Tu portes tes valises
Une sous chaque œil
La tête encore hérissée
Des clous de l’insomnie
*
Même les mots se mettent à danser
Leur sarabande désespérante
Sur le plancher de ton esprit
.
Ils cognent aux parois
Claquent fenêtres et volets
Dans un vent à arracher les baobabs
*
Rien n’y fait
Il n’est aucun comprimé pour te passer tes aspirations
Tu inspires et expires
Tu cherches l’air frais de l’aube délicate
Tout est vain
Seuls tes muscles te font tuteur
Dans la douleur d’un jour sans fin
*
C’est fou le fracas que fait le mistral
Quand sur le coup de minuit
Brutalement se taisent avec lui tes rêves
.
Manosque, 6 septembre 2011
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