L'adieu au pigeon ?

Publié le 16 octobre 2011 par Delanopolis
Si l'on en croit les premières déclarations du monte-en-l'air qui a dérobé cinq tableaux au musée d'art moderne de la ville, ces toiles de maître auraient fini jetées à la poubelle ! Espérons qu'il ment, mais s'il dit vrai la perte pour les collections parisiennes serait dramatique et irréparable, le pire appauvrissement muséal parisien depuis la deuxième guerre mondiale. Et vous savez quoi ? Le présumé voleur a donné luxe détails pour expliquer comment le système de sécurité lui est apparu défaillant et presque dérisoire. Pendant ce temps, Girard et Delanoë dépensent sans compter en projets foireux comme le 104 ou en festouilles grotesques requalifiées de "populaires" pour faire bonne mesure. Une honte ! On a de quoi s'étouffer d'indignation en lisant ceci : " Tomic (le nom du voleur) a « jugé le système de sécurité plutôt médiocre » au musée. Trois jours avant sa visite, il a placé du décapant sur la peinture des huisseries d’une baie vitrée donnant sur une terrasse surplombant le quai de New-York, à l’arrière du musée. La nuit du vol, armé d’une simple visseuse électrique il a démonté la fenêtre puis, avec un coupe-boulon, a brisé sans difficulté le cadenas verrouillant sommairement un simple rideau de fer". Selon Le JDD, "le voleur a été surpris qu’aucune alarme ne se déclenche. Et pour cause, elle était en panne depuis plusieurs semaines. Malgré les 30 caméras de surveillances et les trois gardiens de nuit, Vjeran Tomic est longuement resté dans les lieux, prenant même le temps de démonter les cadres pour ne garder que les châssis."

Pour tenter de se dédouaner face à ce fiasco de la conservation des oeuvres appartenant à notre ville, on se souvient que Christophe Girard avait déclaré : 'c'est simplement la preuve que l'on a affaire à un vol d'une sophistication extrême, une opération de grand banditisme, du crime organisé».

Le crime organisé était solitaire et le grand banditisme un simple et audacieux cambrioleur qui aura surtout profité des carences inadmissibles des musées parisiens.


Dans une ville normale, Girard aurait démissionné, comme il aurait d'ailleurs déjà dû le faire pour cause de conflit d'intérêts eu égard à ses fonctions chez LVMH.

Mais Paris est-il encore une ville normale et normalement gérée ?