le candidat à l’eau de rose

Publié le 16 octobre 2011 par Mister Gdec

Illustration de  Jektoo

Au PS, plus ça change, plus c’est la même chose..

Sans grande surprise, après toutefois un faux départ,  le chouchou des médias et des classes dominantes a donc été élu représentant des socialistes à l’issue de ces primaires, ponctuées par  bien des reniements de convictions, qui laisseront des traces dans le coeur des militants et sympathisants de gauche.

Pour ce qui me concerne, je ne suis guère touché par ce résultat dans la mesure où je n’ai accepté de participer bon gré mal gré à ces primaires que dans l’espoir, hélas contrarié, de gauchir la position d’un parti qui verse de plus en plus dans une position socdem de bon aloi.

Celle-ci est de toute évidence de nature à ne surtout froisser personne en ratissant large, de Valls à Montebourg, le faux gauchiste, mais présente justement de par ce fait le léger désavantage de ne permettre que très peu de changements. On ne les provoque pas en  effet en voulant plaire à tous…  et en refusant  le rapport de force quand cela est nécessaire.

Dans les mois et les années qui viennent, la protection sociale et économique des populations non aisées passera forcément par la capacité à malmener les  banques, les grandes entreprises, à contrecarrer les projets cupides dont la morale est absente du système financier, médiatique et politique dont on peu constater tous les jours à quel point il est corrompu.   je doute donc fortement que le candidat choisi, plutôt de centre gauche, aura la combativité nécessaire pour déjouer les plans des lobbies à l’oeuvre dans les coulisses, qui n’ont aucun intérêt à ce que ce monde change : ils s’y font un blé monstre. 

Aussi, fort de cette conviction, et voulant donner à notre pays les armes du vrai changement,  je m’emploierai à présent à  soutenir la démarche de Jean-Luc Mélenchon. Au vu de cette élection qui incarne à mes yeux la dérive social démocrate en échec dans toute l’Europe, le co-président du Parti de Gauche avait donc manifestement raison de quitter le PS pour créer le parti creuset avec lequel il a été possible de contribuer fortement à  cette belle réussite du rassemblement qu’est le Front de Gauche.

Enfin, en cette soirée de désillusion pour certains, je tiens à clore ce billet par une pensée émue envers mon fils, fier et beau gaillard de 21 ans qui s’est consacré corps et âme à la réussite de Martine Aubry depuis des temps où bien d’autres ne croyaient pas encore en elle, et qui donc ce soir doit être tellement déçu au point que je m’en inquiète…

Ce soir toutes mes pensées vont vers lui. Le reste n’est que fumée.