15 Octobre 2011, Poste à Galène.
Le poste à galène affiche quasi complet ce soir pour la première et on l’espère pas la dernière venue de Connan Mockasin à Marseille.
Ca fait plaisir qu’un artiste de ce genre, au buzz favorable mais pas des plus accessibles, attire foule ici.
Je confesse n’avoir écouté jusqu’ici que son cinquième album mais après le concert étrange de ce soir une session de rattrapage s’imposera.
C’est par un remix de et joué par Erol Alkan au cabaret aléatoire ce printemps que son univers hautement psychédélique s’est invité dans mes écoutes nocturnes, avec le très long en bouche « Forever Dolphin love » qui composera la majorité de ce live.
Live parmi les plus planants vus ces dernières années tous genres confondus, en parfaite adéquation avec les tenues hippies du groupe, des chemises du chanteur au kimono ou peignoir très « excusez ma tenue je sors de la douche » du guitariste.
Digressions vestimentaires à part, Connan Mockasin c’est d’abord une voix très particulière, un filet qu’on peine parfois à entendre mais qui envoute la plupart du temps.
Et un son prenant où les guitares sont maitresses et si différentes d’un titre à l’autre, voire même à l’interieur du même titre.
Dès « Megumi the Milkway Above » on est transportés et intrigués, on bouge lentement de la tête sur « It’s choade my dear » (décidément trop courte).
La cavalcade d’ »Egon Hosford » est l’occasion d’apprécier l’impressionant jeu de batterie, très Monochrome Set.
Les rêveurs « Unicorn in uniform » puis « Faking Jazz Together » et « Quadropuss Island » ralentissent un peu plus le tempo avec l’insensé « Forever Dolphin love ».
Le morceau déjà fou sur disque est ici tellement malmené qu’il faudra quelques minutes avant de reconnaître cette fusée à plusieurs étages s’envoler vers des sphères insoupçonnées.
A ce stade de la chronique, force est de constater qu’il est vraiment difficile de retranscrire ce concert de doux dingues mais des sons et images restent incrustés dans la mémoire.
Le rappel est l’occasion pour le groupe de demander au public de se mèler béatement à la foule après avoir fait entonner l’inédit « I wanna roll » et non sans avoir nous avoir demandé de rester pour la soirée d’après pour faire la fête avec eux.