Reconnaissable de loin avec ses tours en gothique brabançon, la cathédrale fut d’abord une église érigée sur l’une des collines de Bruxelles et portait alors le nom de Saint-Michel-au-Mont.
Au XIe siècle, elle fut remplacée par une église romane qui prit en 1047 le nom de collégiale.
Les reliques de sainte Gudule y furent transportées depuis l’église Saint-Géry et l’église, rebaptisée Saint-Michel et Gudule, devint un véritable lieu de pélerinage.
C’est au XIIIe siècle que fut entreprise la construction de l’actuelle cathédrale qui ne s’acheva que sous le règne de Charles Quint au XVe siècle. Les deux tours ont été construites par Van Ruysbroeck.
A l’intérieur, les photographies exposées à l’entrée, témoignent que se tiennent ici les grands événements de la royauté belge. La nef, brabançonne est sobre et imposante. Aux colonnes sont adossées les statues des douzes apôtres. Vous pourrez admirer la chaire baroque de H.-F. Verbruggen, où sont représentés Adam et Eve chassés du paradis terresstre. Dans l’axe du choeur, la chapelle Maes comprend le beau retable de la Passion attribué à Jean Mone. La chapelle du St-Sacrement abrite le musée du Trésor qui présente notamment la très belle Vierge et l’Enfant attribuée à Conrad Meit.
Les vitraux sont remarquables. Au fond de la nef, la tribune s’orne d’un Jugement dernier de 1528 aux verts et bleus intenses. Le transept est éclairé par deux verrières au beau dessin exécutées d’après les cartons de Bernard Van Orley : l’une, dans le bras nord, représente Charles Quint et Isabelle de Portugal, l’autre, dans le bras sud, Louis II, roi de Hongrie, et son épouse Marie, soeur de Charles Quint.