Rage

Après Doom, Wolfenstein, et Quake, id Software revient avec Rage. Edité par Bethesda Softworks, les inventeurs du genre le plus joué remettent ça. Mais aujourd’hui quelles nouveautés pourrait on apporter à ce style si souvent revisité ? C’est le pari que s’est lancé id Software, renouveler le genre en réutilisant un gameplay old school. Alors pari gagné ? Réponse.

Un univers post-apo maitrisé

Tout commence alors que vous vous réveillez d’un sommeil provoqué dans un monde post-apocalyptique qui rappelle curieusement l’univers de Mad Max. Cent ans après la chute d’un astéroïde, la Terre est dévasté mais certains hommes ont survécu à la catastrophe et créé des colonies sous la pression de différentes tribus, des bandits aux mutants. Guerrier de passé et boosté aux nanotechnologies, vous avez les capacités pour éliminer tous les gêneurs. Malheureusement, une force militaire surnommé l’Autorité a gardé pour elle toutes les innovations technologiques. Elle en profite donc pour accroître sa domination sur les colonies et votre arrivée dans ce monde fou ne lui plaira pas forcément. Vous l’aurez compris, c’est un scénario simple, mais qui fonctionne. De toute manière, autant le dire très clairement, les scénarii n’ont jamais été le point fort des FPS, et Rage ne fait pas exception à la règle.

Très Mad Max non ?

Mais si le scénario laisse pantois, la direction artistique est exceptionnelle. L’univers proposé a été travaillé jusque dans les moindres détails. Graphiquement, le jeu est vraiment réussi. On portera particulièrement attention aux personnages qui sont vraiment très réussis. Mais le point fort du jeu reste le travail apporté aux animations. J’y reviendrais en parlant des différents types d’ennemis. Par contre, on notera un bug très clair sur les textures. L’utilisation du LOD (level of details) a été très mal combinée avec l’affichage des textures. Il ne sera pas rare de voir apparaître des textures en basse définition juste devant vos yeux. A côté de ce problème technique, on appréciera les clins d’œil inclus par les développeurs aux autres univers d’id Software. On pourra par exemple trouver une affiche qui propose la vente à moitié prix de Doom 5 et Rage 2, ou encore un monument hommage à Bethesda Softworks. Mais rassurez-vous, ce ne sont que des exemples et il reste encore beaucoup de choses à découvrir dans le monde de Rage.

Il vous donnera vos premières "vraies" quêtes

D’ailleurs contrairement à ce que l’on peut entendre, Rage n’est pas un monde ouvert. Le jeu proposera deux zones immenses qui  rendront l’utilisation du véhicule indispensable. Le jeu réutilise le modèle de quête d’un RPG. Vous trouverez dans les villes, sur des panneaux d’affichages ou auprès des bots les quêtes qui vous donneront accès à la suite du scénario et vous pourrez aussi récupérer assez d’argent pour améliorer votre équipement. Un équipement qui pourra vous être utile dans le Wasteland en voiture contre les hordes d’ennemis qui rodent. Parfois, vous aurez accès à de nouveaux outils pour vos véhicules, et bien sûr pour votre tenue, vos armes, bref, tout ce qui vous permettra d’être plus efficace dans les situations extrêmes. Et rien de tel que votre arsenal pour vous sortir des situations dangereuses. Pour le coup on revient à un type d’armement très old school. Toutes les armes que vous trouverez sur votre chemin seront ajoutées à votre inventaire.

Le wingstick, arme fabuleuse et vite indispensable

Et pas question de s’en sortir avec seulement trois armes sur vous.  Tout ce que vous ramasserez pourra être utile plus tard, de l’arme aux objets de récupérations. Oui, même les objets de récupérations. Ils vous donneront la possibilité de créer des objets et des munitions diverses. Tourelles de défense, drones, munitions explosives, bombe télécommandés, autant de chose que vous pourrez créer vous-mêmes et qui vous sauveront souvent la vie dans la tanière de l’ennemi ou encore dans le Wasteland. Repères de bandits ou de mutants, ville dévastées, station de métro, prison, canyon, le mot clef reste la variété. Cette variété se retrouve dans le nombre d’ennemis que l’on peut avoir à affronter, comme par exemple les mutants kamikazes, qui bien que peut résistants, sont capable d’attaquer en nombre et sont très agiles. Les bandits, eux sont plus organisés, mais ne possèdent pas une force de frappe importante contrairement à l’Autorité, qui elle peut attaquer en force et possède la puissance technologique pour vous faire peur. D’ailleurs vos armes seront le seul moyen de négocier avec eux. Pompes, fusils d’assaut, lance-roquette, arbalète, toutes les armes seront plus ou moins efficace selon l’ennemi en face de vous. Mais si vous voulez être discret, je vous conseille le Wingstick, sorte de boomerang tranchant qui fera voler les têtes de vos ennemis.

Des mutants VS l'Autorité, qui aura le dessus ?

Clairement, Rage nous offre une campagne solo et un gameplay assez old school. Fini les mises en scènes ultra scriptées, Rage est un FPS nerveux comme on ne les fait plus. L’expérience proposée nous fait vite oublié certains problèmes, comme celui du LOD. Comptez un peu plus de 15h de jeu, et ce sans les quêtes annexes, pour parvenir à la fin. Entre les courses de buggy, les jeux de cartes et autres mini-jeux on arrive à près de 20h d’adrénaline. Même si les missions secondaires ne sont pas toujours très fabuleuses, c’est toujours un plaisir de détruire ce qui bouge. Sinon au-delà de la campagne solo, id Software nous propose des modes multi-joueurs. Un mode Coop très réussi qui vous permet avec un ami de faire 9 missions basées sur celles de la campagne solo, l’occasion de vivre l’expérience à 2. Ajoutez à cela un mode Match à mort et capture de drapeau qui se déroulent uniquement en voiture mais qui ne sont pas des plus réussis et qui laisseront les amateurs de multi très déçu. Mais ces modes multi sont surtout là pour répondre à la demande des joueurs, et font plus figure de mode « bonus ».

Pour conclure, Rage est un FPS comme on en fait plus, et je pense ne pas me tromper en ajoutant qu’on attendait ça depuis un moment. Avec une campagne solo très réussie qui ne donne pas l’illusion d’accompagner un mode multijoueur, des animations et un univers à couper le souffle, Rage frappe fort et nous ramène à ce qui à fait le succès du genre. Ajoutons à ça un gameplay évolutif, qui, grâce aux améliorations et à la fabrication d’objets rend le jeu complet. Rage ? Un achat que je vous conseille si le FPS ces dernières années vous a laissé sur votre faim ou si vous cherchez juste à passer un bon moment sans abuser de scènes scriptées.

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