Gravures couvertes ou découvertes: un exemple dans le cas des Contes et Nouvelles, édition des fermiers généraux
Par Hugues
Amis Bibliophiles bonjour,Parmi les questions que je reçois régulièrement des lecteurs du blog, celles qui portent sur les gravures sont fréquentes (avant la lettre, etc.) et certaines d'entre elles concernent la mention "couverte" ou "découverte" que l'on croise souvent dans les descriptions des beaux ouvrages illustrés du 18e.La comparaison de deux exemplaires de l'édition des fermiers généraux des Contes et Nouvelles en vers de La Fontaine (1762) permet d'expliquer simplement le propos. Dans ces deux exemplaires, la figure du Cas de Conscience se présente sous deux formes: dans l'un elle est découverte, et le sexe du jeune garçon est visible, dans l'autre elle est recouverte, et le sexe est caché aux regards indiscrets.
Dans le cas du Conte le Diable de Papefiguière: la gravure peut également se rencontrer dans deux états, couverte ou découverte, selon que les fesses de la jeune Perrette sont visibles ou non. Il me semble que cette édition peut contenir jusqu'à 6 figures découvertes: les deux ci-dessus, le Rossignol, et 3 autres. J'avoue mon ignorance sur le sujet et je suis d'ailleurs preneur d'informations supplémentaires sur le sujet, ou d'un ouvrage qui décrirait en détail cette édition (Martin, Jean-Paul?), et me permettrait également de comprendre pourquoi certaines exemplaires ont les figures couvertes ou découvertes: premier tirage (figures refusées?), ou livraison selon le niveau de pudibonderie d'un fermier général ou d'un autre (a priori une mauvaise piste, puisque certains exemplaires contiennent par exemple le Cas de Conscience en version couverte et découverte.Qui m'aidera?H