Qui est ce jeune homme en chemise blanche impeccable, au sourire commercial et à cravate rose Celio (marque adulée des jeunes dirigeants agressifs dont le siège social se trouve à quelques mètres de cette affiche)? L'autochtone interrogé refusera de vous répondre et de vous communiquer l'identité de cet audonien né dans la cité des Boutte-en-Train (et non pas des bouttes en trains comme il l'écrit sur son site Web)...
En titre de ces belles affiches, un slogan: Engagé à vos cotés [sic]. Ce slogan a été utilisé pendant plusieurs années alors que je faisais mes études de philologie musicale à Lyon par la CFDT. On lui avait reproché de pouvoir être compris différemment: l'engagé glissait dans certaines bouches sur un enragé, et le dernier mot portait à sourire. La fédération a tout de suite commis un stratège en communication pour trouver mieux: notre mystérieux jeune homme a remis le slogan délaissé. N'allez pas imaginer que les esprits changent.
Le mot côté est toujours assorti d'un accent circonflexe... dans tous les cas (même dans le boeuf). Le côté droit, le côté gauche, de tous les côtés... Alors que l'adjectif coté se dit d'une action en bourse (cf. quotation). Ce qui fait qu'une personne publique qui se dit proche de mes actions ne pense qu'à mon bonheur financier. Enfin, il est de bon ton de sortir couvert... au moins sur les ô !
Je suis certain que le lecteur avisé (34% de la population de Saint-Ouen est illetré) avait mentalement mis un chapeau (l'accent circonflexe omis) sur le ô (et non pas oh !) du 4e mot de ce slogan. D'ailleurs en Chine, le 4 est signe de malheur: les palaces n'ont pas de 4e étage, ni de tables de 4 personnes... superstition oblige.
Donc, merci à ce jeune homme de m'avoir permis de sourire et de penser à la CFDT, à mon bonheur financier (en devenir), à la Chine et à ceux qui adore porter des chemises immaculées (dont je suis).
Madame la première citoyenne de notre ville est passée dimanche dernier à l'heure du thé (Mariage & Frères) et n'a rien dit de son adjoint à la sécurité... à coté (pardon côté) de quelqu'un d'autre qu'elle. Cela sent le divorce, regardez :
Mon boulanger (membre de l'association locale des commerçants ACADA) questionné par une audonienne de souche craque et me déclare que ce jeune homme avenant dont la citoyenneté et la politique de la ville est le credo n'est autre que le chef de la police municipale (ASVP). Son souriant visage me laisse alors un goût amer à dix mètres de la célébrissime société SVP S.A. (vente de drogues très dures par des enfants en dessous de mes fenêtres dès 1h de chaque matin, 3 jeunes abattus suite à des problèmes d'impayés de leur effrayante farine...). Que du bonheur!
Je me suis rendu au marché après la messe dominicale les insultes visuelles publiques de notre chef de la sécurité m'ont harcelées sans discontinuer et sur tous les supports, aussi bien sur des meubles privés que publics, en haiteur, au nivreau des yeux qu'au niveau des toutous de nos anciennes: sur les barriques de chantiers, sur les boîtiers d'EDF, sur les cabines téléphoniques de France Telecom, sur les piliers des ponts SNCF, sur les murs de l'école communale [39 Rosiers], sur la devanture d'une librairie en vacance(s) [119 Bauer], sur les annonces d'une agence immobilière, sur la devanture d'un café [Le Cercle, 78 Gabriel Péri], sur la vitrine du MacDo de Garibaldi [sic], sur le grillage d'un jardinet d'une SA d'HLM, sur la devanture de Pôle Emploi [114-116 Gabriel Péri], sur le magasin d'alimentation low cost LIDL, sur plusieurs boîtes aux lettres de La Poste, sur le porte d'un garage privé, sur le porte SyTex anti-intrusions d'un appartement expulsé [34 Gambetta]... pour résumer ad nauseam.
Un audonien fatigué de cette pollution visuelle n'a pas hésité à surcharger une affiche d'un Ce type salit [sic] les murs de notre ville. Il n'a pas tort. Un autre encore encadre le jeune homme à la chemise blanche et la cravate rose (c'est pourtant un garçon... je croyais que le rose était réservé aux petites filles), d'un royal Le 16 octobre, NOUS salissons St Ouen -> DEHORS. Il n'a pas tort non plus.
Les immeubles ne sont pas des palissades de chantier et ne bénéficient pas de l'exception d'affichage d'opinion très strictement règlementée par l'article L. 581-16 du Code de l'environnement. L'affichage d'expression politique est régi par les articles L. 581-13, R. 581-2 et R. 581-3 du code susvisé, sans oublier la loi du 29 décembre 1979 et la loi Barnier n° 95-101 du 2 février 1995 relative à l'affichage non commercial en dehors des emplacements destinés à cet effet (affichage sauvage).
Le sot-l'y-laisse que je suis risque de ne pas en rester là et d'introduire une instance (pour €35 !) à l'encontre de ce