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Le marteau des sorcières: Man Aces Cemjk

Par Anne Onyme

MarteauDesSorcieres02Siro
illustrations de Thibert
Série Le marteau des sorcières t.2
Glénat
47 pages

Résumé:

Londres, fin août 1888, l'Angleterre Victorienne, sa morale puritaine étouffante, aliénante. Polly Nichols est la première victime officielle de Jack the Ripper. Elles seront cinq en tout. L'enquête piétine. Pendant que le Criminal Investigation Divison patauge, un mystérieux message codé, caché sur les lieux des crimes, retient l'attention de Logan Mercury, journaliste d'investigation. Juste trois mots: Man Aces Cemjk.

Mon commentaire:

Voici la suite d'une bande dessinée que j'ai présenté il y a quelques semaines, Le marteau des sorcières: Warul. Pierre de Tournefort est en possession du seul Malleus Maleficarum, le Marteau des sorcières, encore existant en ce monde. Il effectue des recherches autour du livre et est contacté par une étrange association qui cherche des réponses dans l'ouvrage et souhaite le rencontrer. Il se rend donc en France où a lieue la rencontre. L'homme qui le reçoit travaille au sein d'une organisation secrète privée, qui s'occupe du dossier sur l'affaire de Jack L'éventreur. Il entreprend de lui faire un résumé des travaux et de l'histoire...

Nous sommes transportés dans le quartier de Whitechapel, en 1888. Les bas-fonds de Londres ne sont pas très recommandables et le dessin sombre et feutré rend tout à fait cette impression. Les gens sont pauvres, réduits parfois à la mendicité ou à la prostitution pour arrondir les fins de mois. J'ai aimé ces parties de l'histoire qui se déroulent dans le Londres victorien. Dès la première scène de crime, l'indice du message codé apparaît. Il faut le savoir et comme on en parle qu'assez loin dans la bande dessinée, j'ai parfois eu du mal à comprendre d'où venait cet indice que tout le monde semblait voir et comprendre, sauf moi! L'idée est un peu tirée par les cheveux, mais il y a tant de théories sur Jack L'éventreur, qu'on lit tout de même la bd avec beaucoup d'intérêt.

J'aime beaucoup le trait de crayon de Thibert. Ses personnages sont particuliers, en rondeurs, avec des traits caractéristiques. Même si tout le monde semble brun et habillé de gris, on reconnaît bien les différents personnages. Sa façon de rendre les bas-fonds de Londres, la pauvreté ambiante et le désespoir me plaît beaucoup. C'est très visuel et certaines scènes sont très réelles. Les intérieurs de clubs bourgeois contrastent avec les ruelles sombres et sanglantes de Whitechapel.

On se demande le rapport avec les sorcières? Selon le Malleus Maleficarum, les femmes sont des cibles faciles de satan et leur statut les inclinent particulièrement à devenir des sorcières et des démons. Les femmes de petite vertu encore plus. Jack L'éventreur s'inspire donc du Marteau des sorcières pour frapper de mort les femmes qui sont les cibles du diable. C'est en quelque sorte l'idée de base de cette bande dessinée qui, en plus de l'enquête, ajoute une sombre histoire de code secret relié au livre maudit.

Une bande dessinée que j'ai bien aimé pour plusieurs aspects, dont le dessin, la reconstitution des bas-fonds londonniens et de l'époque victorienne. Certains aspects de l'histoire sont un peu gros, mais ça n'empêche pas de prendre plaisir à lire cette bande dessinée, qui suscite beaucoup de curiosité étant donné son sujet.


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