La Corée, malgré les changements politiques dans sa longue histoire, et les cas d’exclusion des religions executés par plusieurs dynasties, les religions en Corée restent en paix entre elles par rapport à ce qui peut se passer dans le reste du monde. Le gouvernement actuel laisse les différentes religions libre d’enrôler leurs propres croyants ainsi que de prêcher pour leurs propres sectes, les religions se réjouissent aujourd’hui en Corée d’une ambiance favorable.
Mis à part le protestantisme, le catholicisme, l’islamisme et le bouddhisme qui sont connus partout au monde,il y a des religions indigènes. En Corée, le chamanisme, le wonbulgyo, le cheondogyo et le daejongyo ont joué par le passé aussi un rôle non négligeable. Et puis il y a des courants de pensée comme le confucianisme et le taoisme, qui ont imprégné profondément les valeurs familiales et l’esprit traditionnel coréens. Ces courants de pensée ne sont pas tenu comme les religions.
Selon une enquête conduite en 1995, 50,7% des coréens se déclarait appartenir à une religion et pratiquer des activités religieuse. 49,2% déclaraient qu’ils n’appartenaient pas à une religion particulière mais cela ne veut pas dire qu’ils étaient athées.
Le chamanisme est une ancienne religion qui tire ses origines de pratiques idolâtriques d'une société primitive du nord-est de la Chine. Les ancêtres des coréens à l’époque néolithique croyaient aux esprits immortels qui habitent dans les rivières, les montagnes, les rochers et les arbres. Ils croyaient aussi aux retours de causalité, à savoir que le malheur tombe sur les hommes qui font du mal. Jusqu’à présent, le chamanisme reste encore une religion pratiquée par beaucoup de coréens et ses fidèles existent toujours. Pour la plupart des gens, le chamanisme, avec ses activités captivantes comme dompter les spectres, est devenu un élément artistique dans la musique, la danse et les pièces de théâtre traditionnelles.
Le bouddhisme :
Le bouddhisme est arrivé dans la péninsule coréenne au 4ème siècle pendant le règne du roi Sosulim (소수림왕), le bouddhisme a eu une influence imperceptible mais constante sur la politique, l’économie et la culture coréenne. Le bouddhisme avec ses 26 écoles, avec plus de 9200 temples, et plus d'un million deux cent mille disciples en Corée du Sud, reste ici la religion la plus prestigieuse .
Le confucianisme :
Le confucianisme est un système de principes moraux établi par Confucius, un philosophe chinois, du 6ème siècle avant Jésus-Christ. Le confusianisme est arrivé en Corée pendant le règne du roi Tsongleol de la période Goryeo. L’esprit fondamental du confucianisme rassemble la bienveillance, le dévouement, l’étiquette, l’intelligence et la crédibilité. Ces éléments ont pour propos d'ordonner des relations au sein de la famille et de la société. Le confucianisme n’a jusqu'à maintenant jamais cessé de nourrir la conception coréenne dans les secteurs de l’éducation et de l’étiquette, voire même dans le processus de la modernisation économique coréenne .
le wonbulgyo (le bouddhisme du Cercle) :
La mort de la dynastie Joseon et l’envahissement de la corée par le Japon ont permis l’émergence des nouvelles religions indigènes. Dans ce contexte historique, wonbulgyo est une nouvelle secte du bouddhisme coréen. Elle a été établie par So Teasan et Park Jungbin en 1916. Dans la langue coréenne, wonbulgyo signifie la conscience de la quête pour l’extrême vérité. Elle essaie de persuader les gens à ne pas faire trop grand cas des souffrances dans la réalité. Sa doctrine est d’expier les souffrances et les misères de ses fidèles et de libérer leurs âmes de la douleur vers le paradis. Il y a environ 60 églises Wonbulgyo à l’étranger, surtout aux Etats-Unis, au Japon, au Canada, en Chine et en Europe. Elle compte environ un million fidèles.
Le cheondogyo :
Aux XIX° siècle, pour s’opposer aux invasions étrangères ainsi qu’à la corruption dans la hiérarchie et pour soutenir les convictions coréennes, cheondogyo a été fondée par Choi Je-u en 1861 à l'époque de la période Joseon. Elle n’était pas seulement une religion, mais aussi un mouvement social et théologique. Cheondo en coréen est la voie de Dieu. L’essence de cheondogye est donc de pratiquer la bienveillance pour se joindre à Dieu. Originellement, son nom était Donghak mais un de ses trois fondateurs, Son Byeonghee, a changé ce nom en Cheondogyo. Elle s'oppose contre la hiérarchie sociale et propose une société égalitaire. Maintenant, elle compte environ cent mille fidèles.
Le deajonggyo :
Le deajonggyo, fondée en 1760, était une religion ethnique dans laquelle on honore Dangun, le fondateur de Gojoseon : le premier pays dans l’histoire de la Corée, selon le mythe coréen. Elle propose qu’on retrouve l’esprit coréen des origines et la conscience de l’indépendance à fin de protéger la Corée. En Corée il y a entre 50 et 60 milles fidèles et environ 40 temples de deajonggyo.
L’islam :
Les communications économiques et commerciales existent entre la Corée et les pays islamiques depuis l'époque Goryeo. Le nombre total de croyants musulmans au monde dépasse un milliard. Parmi eux, 35 milles personnes sont coréennes. L’islam a été introuduit en Corée vers le IX° siécle, à l’époque Silla. Ensuite la guerre de Corée (1950/53) a fait venir les troupes de Turquie appartenant aux Nation Unies, qui a facilité la diffusion de l’islam en Corée. Mais cette religion est assez marginale dans le pays.
Le catholicisme et le protestantisme :
Du point de vue de l‘histoire religieuse, l‘histoire des religions étrangères qui sont arrivées en Corée du Sud est courte par rapport aux autres pays. L’église catholique a commencée à s’implanter en 1785, et la première réunion des catholiques en Corée était dans la maison de Kim Panyu à Séoul. Le protestantisme a été amené en Corée en 1885 par deux missionnaires américains :Horace Grant Underwood et Henry Gerhard Appenzeller .
Le 25 Janvier 2005,une assemblé religieuse qui s’appelle "le groupe pour le futur de l'église coréenne" (한국교회 미래를 준비하는 모임) a fait une enquête avec des organisations non gouvernementales sur la situation du catholicisme et du protestantisme en Corée. L’investigation a été faite auprès de personnes de plus de 18 ans
Cette enquête porte principalement sur «le statut religieux dans la société coréenne», «La conscience religieuse des coréens», « les activités religieuses organisées par les églises».
Selon le résultat de ce sondage, le protestantisme est davantage apprécié par les personnes de 28 à 40 ans, pourtant, et les données indiquent que le bouddhisme est plus populaire chez les personnes de plus de 40 ans.
Le protestantisme est la religion dominante à Séoul, à Incheon, dans toute la province du Gyeonggi, mais se trouve moins populaire en les provinces du Gyeongsang notamment à Daegu, Busan, Ulsan, ect.
Quant aux motivations de convertion au protestantisme, la vie éternelle et le sauvetage de l’âme représentent 45,5% dans les raisons énoncées. Vient ensuite, la quête de la paix avec soi-même pour 37,2%. La troisième raison de se convertir est liée à des influences familiales et des recommandations d'amis, elle occupe un pourcentage de 7,6. Enfin, 7,1% des croyants se sont convertis pour des raisons de santé, ou pour recevoir l’aide de dieu, pour des aspects financiers ou matériels. Le contraste est très clair en comparaison avec les motifs de conviction du bouddhisme, où 70% des pratiquants répondaient que c’est pour trouver la paix spirituelle.
L’enquête montre aussi les raisons pour lesquelles certains coréens ne choisissent pas de religion. « Très occupé » représente 16.9%, « pas besoin » représente 20.2%, « ne pas avoir une confiance totale dans les religions » représente 20.2%. Cependant, parmi les non-religieux, 23% ont également déclaré la possibilité de se convertir à l’avenir.
En Corée, les différentes religions se développent rapidement et leurs croyants se multiplient suite aux différentes méthodes de prosélitisme. Il devient de plus en plus crucial de résoudre les contradictions entre les différentes religions, spécialement quand les recettes financières des religions sont liées directement avec le nombre des croyants.
Pour notre part, nous souhaitons une harmonie et un développement persistant pour les religions en Corée.