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J’ai cueilli une à une tes paroles de nuit
Pour en parfumer l’oreiller de mes songes
.
Au loin cris de suppliciés
Longues cohortes d’indignés
Peuplaient les rues du monde
D’une même aspiration à la beauté
*
Ma nuit vibrait de vos pas
Et du bruit mat que font les matraques
Sur vos têtes ensanglantées
.
De Tel-Aviv à Athènes
N’était qu’une même aspiration
Et vous
Journalistes obscènes
Suivaient d’un air réjoui
Le retour au pays d’un indigne
*
Je ne tournerai pas la page
N’aurait point assez de mots au vitriol
Pour dire la honte qui m’obsède
.
Débauche d’argent
Achat de la justice
Peine perdue des miséreux
.
Toujours le même glas
Qu’importent les étiquettes
Pourvu qu’il y ait le blé
Et la faim au ventre méprisée
.
Qu’importent les morts de sans grades
Vous ronflants de suffisance
Paradez aux aéroports du vice
.
Manosque, 5 septembre 2011
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