Vanille kipferl d'après Christophe Felder
Malgré un emploi du temps chargé, si, si, j’avais noté la recette de ces sablés très vanillés il y a un moment avec la détermination personnelle de les réaliser en temps et en heure. J’ai bien failli, non pas vraiment oublier, mais je ne voyais pas comment j’allais trouver le temps de les faire, pas facile de cuisiner sur commande entre, les repas du midi, les envies ou pas le temps le soir.
Et puis, inviter à un « coup de thé« , expression saint pierraise faisant bien plus de mal aux hanches qu’aux coups véritablement portés si ce n’est ceux portés au foie, le thé contenu dans l’expression étant un prétexte pour l’accompagner de gâteaux généreux. Ne pouvant décemment pas arriver les mains vides, je me suis dépêchée entre midi dix et midi vingt, j’ai préparé la pâte, mis le four à chauffer pendant qu’on mangeait et entre 13 h et 13 h 15 fait cuire les « vanille kipferl » vu chez « Sofiboum« .
J’ai saupoudré vite fait mes gâteaux de sucre glace et vanillé pour camoufler le « coup de chaud » des deux minutes de cuisson excédentaires (c’est mal, il faut qu’ils soient à peine colorés). Trois photos et hop dans mon panier pour aller me régaler d’un délicieux cake à la banane très Nord-Américain dont j’attends la recette pour vous la communiquer (pas aux gens d’ici qui se la refile de mère en fille, c’est un classique).
Insatiable curieuse, je me suis interrogée sur le « kipferl » contenu dans le nom de la recette. Je le traduis en direct sous vos yeux ébahis : kipferl = croissant en allemand. Si l’on en croit wiki et l’histoire issue de l’article péniblement traduit par mes soins, le kipferl serait un petit gâteau autrichien en forme de croissant (surprise !) cuisiné là-bas depuis le 13ème siècle. Et même en l’an 1000, dans les couvents au moment de pâques, on retrouve des pâtisseries dont la pâte est alors une simple pâte levée non feuilletée proche des kipferls actuelles.August Zang, officier d’artillerie autrichienne (aux alentours de 1838) lâche l’armée pour ouvrir à Paris sa célèbre « boulangerie viennoise ». Les français inspirés par ses petits gâteaux imiteront leur forme et les adapteront en les réalisant en pâte feuilletée, ils deviendront nos célèbres croissants du matin et le terme « viennoiserie » désignera les délices que nous adopterons des salons de thé autrichiens.
Monsieur Felder à son tour, nous régale avec une version à la vanille mais pas en forme de croissant. La prochaine fois, je les ferais ainsi et ils rappelleront les cornes de gazelle ou les Hörnchen = petite corne en allemand, rappelant le croissant du drapeau Ottoman, mais cette histoire là serait une légende.
Ne me reste plus qu’à me rendre chez Maiwenn du blog « la main à la pâte » pour voir ce qu’il lui a fait plaisir de cuisiner chez moi.
Vanille kipferl selon Christophe Felder
Pour environ 30 à 40 gâteaux suivant la tailleMixer très finement
- 35 g de sucre
- 1 gousse de vanille fendue en deux, pour obtenir un sucre très vanillé, tamiser (en version feignasse tamiser le sucre avec quelques pincées de vanille de Tahiti)
Pommader, à la cuillère en bois, avec
- 120 g de beurre mou, ajouter
- 140 g de farine
- 60 g d’amandes en poudre
- 30 g de sucre glace
- 1/2 c à c de vanille liquide (si vous avez de l’extrait quelques gouttes suffiront)
Finir de travailler à la main, séparer la pâte en 4 parts égales, rouler en boudins, découper des tronçons de 2 cm, déposer sur une plaque à pâtisserie
Enfourner à four chaud, 170°, cuire 15 mn, surveiller pour qu’ils ne colorent pas.
Après refroidissement, rouler dans un mélange tamiser de :
- 2 c à soupe de sucre semoule
- 1 sachet de sucre vanillé
J’ai saupoudré les gâteaux avec le mélange avec ma passoire à thé, le roulage n’a fait adhérer les sucres, sans doute à cause du coup de chaud de mes biscuits.
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