Parc des Cormailles à Ivry-sur-Seine, c’est le lieu du Festival Au Fil de… Je ne pouvais y aller que le samedi mais j’y ai passé plusieurs heures. Le lieu lui-même me plaît et je ne l’aurais sans doute pas connu sans ce Festival, un peu en retrait de la route, derrière des immeubles et longé par la voie ferrée. Une grande pelouse traversée par une passerelle de bois, un cours d’eau assez discret, une colline qui monte à 15 mètres de hauteur et offre une vue à 360° sur l’espace urbain, la terrasse d’un restaurant (La Guinguette du Monde) qui surplombe le parc. Le Festival donne une vie particulière à cet ensemble : celle des marionnettes, et pour un public d’adultes et d’enfants réunis.
Quand je suis arrivé, ce samedi 1er octobre, le Cyclo Théâtre terminait sa série du jour. J’ai pu profiter de son Petit Chaperon Rouge qui renverse les principes. « C’est la vraie histoire », prétend celui qui a mis ce conte en ombres chinoises sous les rideaux rouges de son castelet mobile. On en redemande.
Un peu plus loin, la Compagnie Mungo présente son presque classique 12, rue d’la joie. Gigi Berthion est la gardienne de l’immeuble qui abrite toutes sortes de gens, d’animaux, qui pourraient s’entredévorer (tiens, où est passé l’oiseau qui était dans sa cage, au dernier étage ?), mais qui, tant bien que mal, cohabitent. Jeunes et moins jeunes, portable à l’oreille ou spectateurs du match de foot dans l’arrière boutique. Et la gardienne, une femme qui ne fait pas de manières, qui sait tout de son petit monde et qui trouve, dans le courrier qui arrive, une lettre qui lui est personnellement destinée…
Et il y a Le tas, de la Compagnie La chaise à porteurs, spectacle primé dans une édition du Festival Au bonheur des mômes (au Grand Bornand), sorte de taupinière d’où sortiront des espèces bizarres, des objets incongrus, de l’incorrect, qui ne produisent, à mes yeux, qu’un drôle de fouillis.
Puis, j’attendrai la tombée de la nuit pour le dernier spectacle de la journée dans le restaurant.
(à suivre demain)