Non de Zeus Marty, en voiture pour un retour vers le futur !
Tim Cook, le nouveau patron d’Apple suite au triste départ de Steve Jobs, a beau avoir présenté hier l’Iphone 4S, plus rapide, plus autonome et plus précis, il existe des endroits où la vie semble s’être arrêtée. Liverpool en fait partie en devenant la ville sixties par excellence en célébrant ses héros/stars : les Beatles !
La cité a développé depuis les années 90 le tourisme autour du Fab Four pour booster l’économie de la région dans un nord de l’Angleterre plus connu pour ses industries sans caractère que pour ses points de vue vertigineux.
Le premier arrêt où une foule de touristes descend, c’est l’ancien port de briques rouges converti en centre commercial. Entre du matériel de pêche et les pintes de bières, la « Beatles Story » de Liverpool donne l’impression d’entrer dans le centre de la terre, les marches sombres amenant au musée nous font basculer dans un autre univers. Un monde où le Cavern Club a toujours l’aspect miteux mais convivial des débuts du groupe, où les Beatles enregistrent, avec leur sage coupe au bol, leur disque au Studio Abbey Road de Londres comme cette chanson et où John Lennon est toujours à son piano blanc comme dans Imagine. Ces reconstitutions grandeur-nature donnent tout juste envie de s’asseoir un peu pour réécouter les succès des 4 fantastiques anglais. Chose facile au Starbucks Coffee où d’énormes photos vintage trônent au milieu des visiteurs tandis que passent en boucle les premiers albums « Please, Please Me » et « With the Beatles ». Point de Paul Mac Muffin ou de Lennon Cake. Une pause thé, gâteau à la carotte avant un tour, un tour où le fan se transforme en groupie si ce n’est pas pour dire en… paparazzi.
La queue devant le Magical Mystery Tour – nom reprenant le plus grand bide du groupe pop number one – était plus digne d’une salle d’attente d’aéroport que d’une visite touristique. Des australiens aux brésiliens, les mélomanes vont à la rencontre de leurs idoles, enfin… des endroits qu’ils ont fréquentés. Quatre arrêts, quatre maisons d’enfance plutôt simples, comme pour rappeler leurs origines modestes. Après la naissance des artistes, la rencontre dans l’arrière cour d’une église (!!!) et les premiers concerts dans l’original Cavern Club. Mais là où les flashs crépitent et les curieux piaillent c’est devant Penny Lane, la rue fréquentée par l’enfant Paul McCartney qui l’a inspiré pour un classique de la pop, et surtout Strawberry Field Forever. Cette chanson mélancolique prend encore plus de sens quand on se trouve face à la grille sang envahie par la végétation de l’ancien orphelinat de John Lennon.
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◄ Back Next ► Picture 1 of 5Les émotions passées, il faut bien récupérer et… dépenser.
Et tout le monde descend au magasin. Là, une certaine nostalgie envahit non pas les lieux mais les étagères. Pour celles qui n’ont écouté que les chansons des Beatles, il faut rappeler que les 4 garçons avaient fait des ravages dans les cœurs des jeunes filles à les faire hurler sur leurs passages. On appelle cela la «Beatlemania» et cela a donné lieu dans les années 60 à un véritable merchandising totalement loufoque et ridicule. La perruque Beatles ou les collants Fab Four peuvent faire rire ? Mais ne peut-on pas en dire autant aujourd’hui ? Le design est plus moderne mais que penser de la clé USB pomme, le tablier Beatles, les boules de Noël «Yellow Submarine» ou des pantoufles «Abbey Road» ? Les énormes sacs en plastique à la sortie des boutiques prouvent que toutes les générations succombent à la « Beatlemania » !
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◄ Back Next ► Picture 1 of 5Et aujourd’hui ?
Le musée «Beatles Story» a commencé sa nouvelle exposition sur les 4 garçons dans le vent et… le King Elvis, vu leurs amours/haines bien déclarées, cela promet quelques beaux tableaux !
Ringo Starr a participé au mariage très bruyant de son ancien collègue Paul McCartney et Nancy Shevell, habillés par Stella McCartney ! Et ce, le jour-anniversaire de naissance de son ancien acolyte, John Lennon. Coïncidence troublante qui a été saluée par les membres encore en activité. Le plus discret des Beatles, George Harrison a lui aussi droit à un hommage mais beaucoup plus flamboyant. Alors qu’une exposition grandiose est prévue au musée des Grammy de Los Angeles, Martin Scorsese – rien que lui – a dédié un documentaire au fragile musicien «George Harrison : Living in The Material World», disponible en DVD le 17 octobre.
Mais pour fêter cette production exceptionnelle, le film sera projeté ce soir à partir de 18h au Grand Rex avec un concert-hommage unique avec, entre autres, Calogero, Alister, Peter Von Poehl ou encore JP Nataf.
Une soirée nostalgique à ne rater en aucune façon !
Alors allez-vous rejoindre la Beatlesmania ?
Écoutez la playlist de cet article:
Solène L.
© Solène L., Beatles Story