Un autre officiel américain partage le même avis et estime qu'Obama ne fait qu'un "exercice de communication", son appel au durcissement des sanctions "ne changera pas grand-chose vis-à-vis d'un gouvernement iranien déjà mis au ban de la communauté internationale." Le consensus général autour de l'entourage de l'administration Obama est que le leader suprême de l'Iran, l'Ayatollah Ali Khamanei, était au courant du projet d'assassinat de l'ambassadeur tandis que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, ne l'était pas. D'autres officiels, encore plus sceptiques, estiment que Khamanei n'était pas, non plus, dans la confidence.
Pour Paul Pillar, ancien analyste à la CIA, les mots durs prononcés par Obama contre l'Iran font simplement écho à la prochaine campagne électorale: "Obama fait semblant d'être dur contre l'Iran, il est tout simplement en campagne pour sa réélection. Il donne juste à manger à ceux qui veulent une escalade des sanctions contre le régime iranien, notamment ceux qui voudraient qu'on frappe militairement."