Honey 2 (Dance Battle) // De Bille Woodruff. Avec Katerina Graham, Seychelle Gabrielle et Randy Wayne.
Je voudrais envoyer une lettre pour concourir aux prochains Razzie Awards, dans toutes les catégories possibles et imaginables, avec ce film. C'est une horreur. Déjà que Honey, le premier du nom,
était très mauvais mais alors en faire un second était une pure torture. En fait, pour tout vous dire, je ne l'ai pas vu seul, ceci explique sûrement cela et puis j'ai été poussé par le fameux
vice du nanar. Quiconque lit mes critiques souvent comprendra mon attirance pour ce genre qui fait peur. Et oui, c'est bel et bien le cas. J'ai donc embarqué pour un voyage qui ressemble aussi
fortement au final du MacDo post-montagnes russes. Alors, après avoir cracher toutes mes tripes à la sortie de ce film, je trouve encore la force de vous écrire ces quelques mots, qui sont pour
moi, drôle à écrire, mais aussi peine.
Après quelques démêlés avec la justice, Maria, 17 ans, reprend le chemin du Bronx, condamnée à s’inventer une vie au sein de la dure réalité du quartier dans lequel elle a grandi. Elle trouve
refuge à l’endroit où elle a découvert, enfant, sa passion pour la danse, sous l’égide de l’exceptionnelle danseuse et chorégraphe Honey Daniels, dont l’originalité et l’exubérance communicatives
lui ont, pour la première fois de sa vie, ouvert une perspective prometteuse. Maria est recueillie par Connie, la mère d’Honey et jongle entre deux petits boulots pour arriver à joindre les deux
bouts, jusqu’à ce qu’au cours d’une rare soirée de détente dans une boîte du quartier, elle retrouve sur la piste de danse, une joie et une énergie qu’elle croyait avoir perdues.
Le problème de ce film c'est pas le sujet, car des films de danse sympa, ça existe. Je pense notamment à Dance With Me qui était plutôt correct dans son genre et si l'on remonte à plus vieux, il
y a le culte Dirty Dancing. Là c'est la foire à la choucroute du village, on a des décors digne d'une salle des fêtes, un plateau télé pour le grand concours (sûrement diffusé sur CineMax, vous
savez, la chaîne qui fait des séries érotico-fumeuse) qui n'a pas changé depuis le premier volet et bien sûr la tête à claque Mario Lopez. Cet animateur qui ne sait pas tenir un micro… on se
demande bien ce qu'il tiendrait à la place. Mais arrêtons là les trêves de plaisanterie, car le sérieux est prévisible dans ce film. C'est du genre "Oui, mais je t'aime mon Romeo". Depuis que
Shakespeare a écrit cette ligne de dialogue, on découvre que des films peuvent en faire leur sujet (alors que la pièce Roméo et Juliette c'est quand même du contenu).
C'est là qu'entendre en jeu le duo d'acteur, qui fait plus fort que tout : Katerina Graham (Bonnie dans Vampire Diaries, et si vous lisez mes critiques de la série, vous connaissez mon avis sur
l'actrice) et Randy Wayne (je sais plus qui dans The Lying Game, visez un peu le niveau pour le recrutement). C'est encore pire que toute production Disney, et ça pique les yeux. Alors Maria est
pas convaincante en ex-délinquante qui a sûrement volé un coton tige dans un supermarché, et le grand gaillard qui ressemble plus à celui qui fessait de la pub pour les sous-vêtements dans le
catalogue des 3 Suisses qu'à un acteur qui puisse réellement parler. La réalisation (même réalisateur que le premier) est catastrophique, on a des plans qui n'arrivent même pas à lécher un peu
des scènes de danse que l'on voit (rendez vous Sexy Dance 3D). Voilà donc un raté de plus dans ma collection des nanars / canards WC.
Note : 1/10. En bref, un film qui vaut uniquement pour les scènes de danse.