Pour la défense du capitalisme

Publié le 15 octobre 2011 par Copeau @Contrepoints

C’est une lecture obligatoire pour ceux qui veulent défendre le capitalisme contre ses détracteurs : The Morality of Capitalism (Edited by Tom G. Palmer), Jameson Books, INC, 2011. Avec un sous-titre révélateur : « Ce que les enseignants ne vous diront jamais ».

Une recension de Bogdan Calinescu
Article publié en collaboration avec l’aleps

L’infatigable Tom G. Palmer, Vice-président d’Atlas Foundation et Senior Fellow au Cato Institute, a distribué ce petit livre dans le cadre de l’Université d’été de la Nouvelle Économie qui s’est tenue à Aix-en-Provence fin août. C’est un ouvrage d’une centaine de pages dans lequel on puise des arguments pour réfuter les centaines, voire les milliers de livres qui paraissent tous les ans et qui attaquent le capitalisme.

Il ne s’agit pas seulement du capitalisme en économie mais aussi de celui en philosophie, histoire et littérature. Ce système, il ne faut pas l’oublier, est le seul qui crée des richesses et qui favorise l’innovation. C’est ce qu’écrivent toutes les personnalités réunies dans ce livre parmi lesquelles Mario Vargas Llosa, Vernon Smith, David Kelley, Leonid V. Nikonov et bien d’autres. Et c’est ce que dit aussi l’entrepreneur John Mackey dans l’entretien qu’il accorde à Tom Palmer. Pour lui, le « business » et le capitalisme sont dans la nature humaine. « L’entrepreneuriat crée les richesses », affirme Mackey dont l’entreprise a comme devise le « capitalisme conscient » opposé au capitalisme « immoral », celui des subventions et des aides publiques.

En 2008, lorsque la crise battait son plein, les décideurs politiques français avaient soutenu que pour résoudre les problèmes économiques il fallait surtout « moraliser le capitalisme ». D’après eux, la crise est due à un excès de libéralisme et à une absence de réglementations dans un monde laissé aux mains des financiers sans scrupules. Aujourd’hui, on commence à comprendre que la crise est surtout une crise de l’État providence et que sans réforme économique sévère, la faillite guette les États endettés. Ce qu’il nous faut pour s’en sortir, c’est bien plus de capitalisme et moins d’étatisme. Et c’est bien l’État qui devrait être contrôlé et moralisé !

Le capitalisme est bien le seul qui fonctionne. Il ne faut pas l’oublier. Est-ce un hasard ? Non, il correspond à la nature des êtres humains et permet leur épanouissement. Les grands progrès de la science et de la médecine, l’essor économique ont été d’une ampleur incomparable dans le monde occidental. Nous avons une espérance de vie qui n’a cessé de s’améliorer, des conditions de vie et de travail que nos parents n’osaient même pas imaginer, une santé qui nous permet de faire des activités jusqu’à un âge très reculé. De même, malgré le pessimisme ambiant, notre pouvoir d’achat n’a jamais été aussi important, nous permettant de voyager n’importe où sur le globe, d’acheter des produits technologiques et des voitures équipées.

Plus important encore, à l’heure actuelle, il n’existe pas d’autre système capable de remplacer avantageusement le capitalisme et le marché. D’ailleurs, est-il souhaitable d’en trouver un ? Lorsqu’on a essayé d’implanter un autre système, la fin a souvent été dramatique humainement et économiquement. L’interventionnisme étatique ne fonctionne qu’à très court terme. À long terme, seul le capitalisme crée de la richesse.

Chez les communistes, le coupable est celui qui par malheur s’est enrichi, le capitaliste, le koulak, le bourgeois. Ceux qui veulent « tuer » le capitalisme sont pour la plupart ceux qui sont restés orphelins en 1990 à la mort du communisme. Grâce à une acrobatie idéologique impressionnante, ils ont réussi à faire croire que l’économie libérale était un échec et que celle de type marxiste représentait l’avenir. Leur « grande parade », pour reprendre le titre du livre de Jean-François Revel, a marché : c’est le capitalisme qui a échoué et non pas le socialisme. Ce petit ouvrage remet les pendules à l’heure.

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Un article du site de l’aleps, Libres.org, reproduit avec l’aimable autorisation de Jacques Garello.