Etat chronique de poésie 1351

Publié le 15 octobre 2011 par Xavierlaine081

 

1351

Un temps mes yeux tentaient de suivre

Les vagues et remous

Que les mots généraient

En vos cœurs sensibles

Malgré les temps si durs

.

Vous fûtes d’un coup trop nombreux

Mes doigts pas assez rapides à vous suivre

Mes pensées déjà ailleurs entre deux nuées grises

Suivaient vos pas en pays déchirés ou paisibles

.

Me voilà passeur et voyageur

Suivant éberlué l’origine de vos sourires

Radieux de constater la vanité des frontières

*

Plus rien n’arrête le flot

Me voilà en proie à cette responsabilité

D’assurer à chaque jour le fruit

Lentement germé

De mes méditations

.

Chaque jour je rêve de ma défaillance

Chaque jour elle se dérobe

Me laisse parfois exsangue

Devant le fleuve de mes écrits

.

Sont-ils miens

Ne font-ils que me traverser

Que valent louanges adressées à ma partie visible

Dès lors que les mots s’invitent

*

Si dur chemin que celui qui mène d’écrire à l’écrit

Celui qui reste devant d’autres yeux

Ayant claqué la porte au nez de son géniteur

.

Manosque, 4 septembre 2011

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