1351
Un temps mes yeux tentaient de suivre
Les vagues et remous
Que les mots généraient
En vos cœurs sensibles
Malgré les temps si durs
.
Vous fûtes d’un coup trop nombreux
Mes doigts pas assez rapides à vous suivre
Mes pensées déjà ailleurs entre deux nuées grises
Suivaient vos pas en pays déchirés ou paisibles
.
Me voilà passeur et voyageur
Suivant éberlué l’origine de vos sourires
Radieux de constater la vanité des frontières
*
Plus rien n’arrête le flot
Me voilà en proie à cette responsabilité
D’assurer à chaque jour le fruit
Lentement germé
De mes méditations
.
Chaque jour je rêve de ma défaillance
Chaque jour elle se dérobe
Me laisse parfois exsangue
Devant le fleuve de mes écrits
.
Sont-ils miens
Ne font-ils que me traverser
Que valent louanges adressées à ma partie visible
Dès lors que les mots s’invitent
*
Si dur chemin que celui qui mène d’écrire à l’écrit
Celui qui reste devant d’autres yeux
Ayant claqué la porte au nez de son géniteur
.
Manosque, 4 septembre 2011
©CopyrightDepot.co 00045567