J’ai tellement mal à la tête en ce moment. Un mal effroyable, puissant, pénible, un mal qui me suit chez moi au travail, dans mes loisirs, dans ma vie. Je n’ai jamais eu mal à la tête, jamais, pas une seule seconde, ou je ne m’en souviens plus.
Encore une journée seule chez moi. Une journée de repos. Je ne suis bien et heureuse que dans une chambre d’hôtel finalement. Je ne suis bien que dans les lieux ou je ne reste pas. L’avantage de mon métier d’hotesse ce sont les hôtels, la seule chose que j’aime, découvrir un lieu, un lieu de transit, un lieu qui ne respire pas l’odeur de ma vie, un lieu qui ne témoigne de rien.
Ici je n’ai que du passé, l’odeur de lui qui ne cesse de transpirer, son empreinte sur mes livres, mes murs, mon corps. L’humain est stupide, me voici malheureuse dans le choix d’avoir cessé cette union, de lui demander de partir, et pourtant, en y reflechissant bien , il ne me manque pas vraiment.
Seule chez moi, je suis pourtant belle, mon vernis posé, je suis même habillée. Un dernier regard autour de moi, je suis seule, c’est un choix.
L’odeur de la liberté à un prix que je découvre seulement.