Entre les doigts elle danse la paille des fumeurs,
La silhouette élancée, le nez rouge qui pointe
Elle attend l'étincelle comme un homme le bonheur
Insouciante il est vrai de la fin toute jointe
A cette flamme jaune consumant la matière.
C'est son destin pourtant de noircir en chemin
Et de laisser passer cet éclat de lumière
Ce vent, souffle de feu, qui traverse et s'éteint.
De sa tête amputée, de son corps consumé,
Elle offre à ses voisins
Aux narines bien-aimées,
Le parfum de la flamme qui salue son marin.
VV