Magazine Cinéma

True Grit

Publié le 14 octobre 2011 par Olivier Walmacq

La jeune Mattie Ross veut venger la mort de son père, tué par le fugitif Tom Chaney. Elle engage le marshal Reuben Cogburn et le Texas Ranger LeBoeuf pour le pourchasser...

Affiche de 'True Grit'

La critique assassine de Borat

Les frères Coen, avec No Country for old men, avaient déjà abordé le western mais de façon moderne. Avec True Grit, remake de 100$ pour un shérif (qui avait valu l'Oscar à un John Wayne proche de la retraite), ils touchent au traditionnel.
On le sait tous: depuis Impitoyable, aucun western n'a réussi à rencontrer un fort succès. Et cela, malgré les qualités d'Open Range ou d'autres.
Pourtant et alors qu'Hollywood a laissé tomber ce genre passionnant, le film fait un tabac tout comme Rango de Gore Verbinski. En même temps, ce n'est pas n'importe qui devant la caméra: Hailee Steinfeld, Jeff Bridges, Matt Damon, Josh Brolin et Barry Pepper (que l'on ne voyait plus depuis un moment et venant de recevoir un Emmy Award pour sa prestation dans Les Kennedy).

Je vous le dis tout de suite: ce n'est pas le grand western attendu, mais alors absolument pas. Ce n'est pas non plus un grand cru des Coen, vraisemblablement en panne d'inspiration depuis au moins O'Brother. Bref, pas la claque attendue. C'est juste un western de plus que l'on aura vite vu et oublié. Pour le revival du western, regardez plutôt le Verbinski.
Après, ce n'est pas un mauvais film, le film se suivant assez bien mais de la part des réalisateurs de Fargo, on pouvait s'attendre à largement mieux surtout que les moyens sont là. Dès les premières minutes, la jeune Hailee Steinfeld montre de quoi elle est capable, arborant un mémorable franc parler.
Une jeune fille très mature pour son âge, peu prise au sérieux par les adultes mais sachant délier les langues.

C'est comme cela qu'elle convaincra le marshall et le ranger de l'aider à rechercher celui qui a tué son père. Le marshall Cogburn est un alcoolique fou de la gachette et le Texas Ranger LeBoeuf, un petit gros un peu trop sûr de lui. Les plans de l'Ouest sont superbes, le seulproblème étant que l'on remarque à 90 km que la neige est en fait de la poudreuse. Cela enlève une bonne partie du charme de l'Ouest surtout que cela aurait donné de très beaux plans contemplatifs comme les réalisateurs savent les faire. Bridges se révèle être un vrai tireur fou. D'ailleurs, l'acteur se révèle mémorable en marshall alcoolo, borgne et néanmoins protecteur. Par ailleurs, certaines scènes d'ivresse sont assez mémorables notamment celle du tir.

C'est lui qui tire un peu le film de sa standardisation et sa longueur. On regrettera également qu'un film qui était censé être sauvage et brutale soit finalement très gentillet. 
Damon, dans un rôle très adulte, se révèle par contre assez balourd. S'il n'est pas aussi pitoyable que dans le dernier Eastwood, pas de quoi non plus s'extasier de sa prestation. La révélation est indéniablement Steinfeld, rayonnante de charisme pour son âge.
Un peu déçu aussi pour Brolin, laissé de côté et possédant un rôle trop léger pour être le tueur de l'histoire. Il est loin le tueur de sang froid évoqué durant tout le film. Un personnage qui se révèle finalement inintéressant alors qu'il est au centre même de l'histoire. 
Pepper est assez bon en bad guy, mais trop peu présent également. On aurait aimé également un personnage plus développé.

Un western basique, artificiel et à voir surtout pour les deux acteurs principaux.

Note: 11/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines