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Le courage de la révolte, oui, mais pas pour tout le monde...

Publié le 14 octobre 2011 par Philippejandrok

couples,couple illégitime,sexe,amour«  Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. »      George Clémenceau,  « Le Tigre » (1841-1929)

Le courage est une force que chacun possède, il est poussé par la peur qui gronde à l’intérieur, par la peur d’agir, par les conséquences qu’il engendre, car elles remettent tout en question, sa vie, mais également celles des autres. Souvent, les hommes sont lâches, bien plus que les femmes, sous une apparente force, ils sont faibles et lascifs comme le lion de la savane, pourtant, le lion paresseux peut se lever et frapper mortellement comme l’éclair, sa fainéantise apparente n’a d’égale que sa puissance et sa force, sa sauvagerie est sans commune mesure, c’est un tyran romain, un despote puissant et sans pitié. L’homme contrairement à lui, est un lionceau auquel on a retiré les canines et les griffes et il faut une importante conscience de soi pour reprendre le dessus sur sa vie, pour réaliser que la vie ne doit pas être l’esclave du matériel et de l’illusion. Mon ami vit dans cette illusion, mettant des freins à chacune de ses actions pour justifier son insupportable lâcheté qui l‘empêche de vivre. Caque jour il remet au lendemain ses bonnes résolutions au point, qu’il ne les règle jamais puisque un jour chasse l’autre.

Parfois, le courage implique des conséquences, sur le coup, dramatiques, mais la liberté est un bien cher à obtenir, dans le langage populaire ne dit-on pas : que l’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ? Encore faut-il être capable de les casser… Mon meilleur ami est un lâche qui accepte sa lâcheté en pleurant sur son sort et en ne se révoltant jamais, non, il laisse ce soin à d’autres, ce qui est pire, car ces autres ne peuvent lui permettre de devenir un homme, mais le souhaite-t-il seulement ?

Le courage, c’est aussi être capable de voir ses amis tels qu’ils sont, dans leur bassesse et leur médiocrité, c’est également puiser la force de le leur dire en sachant que cette vérité pourra d’un seul coup briser une amitié jadis solide. La vérité est un glaive sans pitié, une lumière implacable qui brule le sourire atomique du mensonge.

-   - Tu connais pas la dernière ? me demanda-t-il impatient de m’informer.

-   -  Quoi encore ?

-   - Ma fille, Bin Laden, tu sais ce qu’elle a fait ?

-   - Qu’est-ce qu’elle a fait encore ? lui demandais-je en m'attendant au pire.

-   - Tu sais à l’école, elle a une prof toute petite, alors elle a été inscrire tout en haut du tableau : « efface pour voir ».

-   - Ha ! c’est fin, c’est drôle sur le coup, mais dans l’absolu, c’est dégueulasse, parce que cela illustre bien l’esprit de famille, celui de ta femme, celui de se moquer du monde, tu as des gosses arrogantes et irrespectueuses, c’est malheureux.

-   - Elle va se faire gauler, encore une fois.

-   - Et toi, tu vas devoir défendre l’indéfendable, c’est pitoyable.

-   - Mais non elle veut juste se rendre intéressante.

-   -  Mais pourquoi a-t-elle besoin de se rendre intéressante, d’attirer l’attention sur elle, ça ne te rappelle rien ni personne ?

-   - Non quoi, qui ?

-   - Vraiment personne ? Non ? Tu m’énerves. Lui répondis-je excédé.

-   - Aujourd’hui, j’étais tout seul, j’ai fait 980 euros au magasin dont 400 euros de réparation, pas mal non ?

-   - Ca donne à réfléchir, vendre ou ne pas vendre, là est la question.

-   -   Tu sais, quand elle venait bosser au magasin, ça marchait drôlement bien, mais depuis quelle fait son théâtre, on ne fait que perdre de l’argent et elle s’en fout.

-   - Alors engage une vendeuse, tu feras du chiffre.

-   -  Non, mon frère m’a dit que la société est plombée et qu’il est impossible de remonter à la surface, on est fichu, elle nous a déchiré.

-   - Bon et bien tu remercieras ta femme y’a pas de raison, fais une grande fête pour marquer le coup.

-   - Et puis quoi encore. Bon, la solution est que mon collègue rachète la société et que je devienne son employé.

-   -  Ton copain le radin, employé sous ses ordres ? Et à quel salaire ? 1000 euros par mois et fini la belle vie, plus de pauses café, de glaces à 16h, de discussions entre amis.

-   - Tu as surement raison, c’est d’ailleurs ce que je crains. Au fait, le cafetier a refusé l’utilisation de son four à ma femme.

-   - Et pourquoi ta femme voudrait-elle utiliser son four ?

-   - Pour faire des gâteaux pour son association et son putain de théâtre, pour le marché de Noël.

-   - Remarque, elle n’a qu’à lui donner les 1500 boules que vous vouliez me piquer toi et lui.

-   - OK arrête, c’est de l’histoire ancienne.

-   - Oui, 15 jours, merci l‘amitié.

-   - Ma femme ne le sait pas encore et elle ne le lui pardonnera pas.

-   - Attends, qu’est-ce qu’il en a foutre de ta femme et de ses biscuits ? Des biscuits pour un théâtre de ploucs responsable de la ruine de ta vie et comme il te voit ramer et que tu lui racontes tout comme à moi, il a pris son parti contre ta femme, et il te venge à ta place. En fait, tu utilises tes amis pour faire le sale boulot que tu es incapable de faire toi-même, tu devrais être content.

-   - Non, c’est pas ça, Philippe, tu ne comprends pas, il m’a dit, tous les jours je te vois ouvrir ton magasin et rester seul à te battre contre les dettes, et ta femme se préoccupe de son théâtre et de son copain qui va venir chez moi faire leurs gâteaux, qu’ils aillent se faire foutre ailleurs, texto.

-   - C’est bien ce que je te disais, tu te venges par personne interposée et tu n’as même pas honte, tu te caches derrière ta fausse dignité en disant que tu n’y est pour rien.

-   -  Je ne voulais pas qu’il ait ce genre de réaction, je ne l’ai pas influencé, il voit tout.

-   - Mais tu te fous de la gueule de qui ? lui dis-je énervé par sa mauvaise foi, Le fait de parler de tes problèmes pousse ton auditoire à prendre parti contre ta femme, mais ce qui m’attriste, c’est que le cafetier et moi, sommes tes petits soldats agissants et toi, tu ne fais rien ? Tu te contentes de subir et de te taire en voulant agir sans en avoir le courage. Est-ce que tu réalises l’aberration de la situation ? Nous avons le courage de nous opposer à ton dragon et toi que fais tu ? Rien, tu continues à la laisser faire en fermant ta gueule et geignant comme un cafard qu’on écrase du pied, tu mérites des coups de bâton, comme elle, pire tu mérites ta femme.

-   - Non, il m’a donné la vraie raison, c’est…

-   - Mais arrête de mentir, arrête ou je te pète la gueule, tu m’exaspères avec ta lâcheté, merde, sois un mec, bon Dieu.

-   - Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse, le mal est fait, je n’ai plus rien, et elle le sait, je t’ai donné ma position, et je suis en accord avec mon frère, je vends le magasin, je dégage sur Paris, je trouve un Job, je divorce et chacun suit une nouvelle route…

-   - Tu vends le magasin ? mais il est hypothéqué ton fond, tu n’en tireras rien, à moins de magouiller avec l’acheteuse, et c’est pas gagné. En tous les cas, j’espère que tu suivras cette ligne, je l’espère sincèrement pour toi, et c’est pas parce que ton frère dis ceci ou cela qu’il a forcément raison, tu as une conscience, tu dois être capable de décider seul pour toi, sinon, il y aura toujours quelqu’un pour te diriger, et si c’est le cas, tu n’es qu’un bourriquot devant le museau duquel on agite une carotte pour le faire avancer, tu es l’âne de Balaam celui qui « détruit le peuple »« ils abandonnèrent l’éternel et ils suivirent Baal et les Astartés… » (juge2 : 13 Nouveau Testament), c’est exactement ce que tu as fait en épousant cette femme, en n’écoutant personne, tu as trahis ton propre peuple et tu lui a donné les armes pour le détruire, tu as fait entrer le cheval de Troy dans la forteresse et aujourd’hui tu pleure ? En plus, on dirait que tu es incapable de prendre la moindre décision, tu crois que tu dois demander autour de toi avant de savoir si tu dois agir ou pas ? Mais quel âge as-tu ? A soixante ans tu te conduis comme un gosse qui attend que sa maman lui dise s’il a le droit de traverser ou pas ? Tu es un père et un mari et dans aucun de ces rôles tu n’es respecté, pas parce que ta femme est un dragon et tes filles des harpies, mais parce que tu es un lâche et c’est insupportable. Aux yeux de tes enfants tu es et tu resteras le lâche qui ne s’est jamais mis devant sa femme pour les défendre.

-   - Non, c’est pas…

-   - Ah bon, ce n’est pas vrai, c’est tellement vrai que tes filles aînés ont abordé ta femme la semaine dernière parce que toi tu en es incapable, et qu’ont-elles fait, elles ont pris ta défense, parce que toi, tu en es incapable. À nouveau tu utilises les autres pour mener tes combats, c’est lamentable, tu es lamentable.

-   - Mais j’ai rien demandé, elles ont pris cette initiative d’elles-mêmes.

-   -   Mais tu aurais du la prendre cette initiative depuis longtemps. Depuis quand sont-ce les enfants qui défendent leurs parents, contre leurs parents ? Tu passes ton temps à te cacher derrière la connerie de ta femme, tu geins en te plaignant et en regardant le ciel, en te demandant pourquoi tu as épousé une telle sotte, mais tu l’as fait en toute connaissance de cause, alors, je te le demande arrête tout de suite de te plaindre, car tu es foncièrement malhonnête vis à vis de toi, de nous et des autres. Je vais te faire de la peine, mais si tu avais montré un peu plus de ta fierté, mamie aurait été plus heureuse, et peut-être serait-elle encore là.

-   - Tu n’as pas le droit de dire cela.

-   - Je prends le gauche et je t’emmerde, ce n’est pas la maladie qui a tué mamie, c’est l’abandon, la solitude, elle le répétait souvent : Mon dieu donnez moi la force de mourir…, elle ne vous le disait pas, mais combien de fois elle me l’a dit à moi et combien de fois j’ai pris votre défense à tous, alors que vous ne la supportiez plus. Vous êtes une bande d’hypocrites, tes frères, tes sœurs et toi, vous la pleurez mais qu’avez-vous fait pour l’aider aux pires moments de son existence, même toi, tout présent que tu étais, tu n’as pas été capable de l’intégrer dans ta propre famille, parce que ta femme et tes filles la méprisaient, elles avaient déjà du mal à te supporter, il ne fallait pas en supporter une autre, ta mère. Si tu avais montré plus force, tu aurais pu apaiser ses douleurs et toi, tu aurais évité la catastrophe. A force de vivre dans la peur, on perd tout espoir de changement et on meurt, et toi, ça fait longtemps que tu es ruiné en dedans, ta ruine professionnelle n’est que le triste constat de tes actions passées, mais ça, tu ne veux pas le voir et tu préfères blâmer ta femme. Alors je vais te dire, dans votre cas, c’est 50/50 et tant que tu ne l’accepteras pas, tu resteras une larve dans un cocon. Alors ne sois pas étonné si ta femme te méprise, car c’est exactement ce que tu a provoqué te concernant, son mépris.

-   - Mais…

-   - Arrête immédiatement de chercher des excuses, c’est exactement ce que tu fais, trouver des excuses pour justifier ta lâcheté, je te l’ai dit et je te le répète, un Homme se reconnaît à ses actes, pas à ses promesses, es-tu un homme ?

Nous vivons une époque formidable…


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