Harry's Law: 2.04 Queen of Snark
Cet épisode
aurait presque pu passer pour le
season premiere. Il fait bien mieux la transition entre les deux saisons que les précédents épisodes en revenant sur les changements effectués au lieu de
continuer à les passer sous silence. C'est à Adam qu'on doit cette sorte d'introspection du show qui vient aider à mieux faire accepter les diverses modifications. Sa confusion au sujet de la
nouvelle direction prise par le cabinet sonnait juste, d'autant plus qu'avec le départ de Jenna il pouvait vraiment avoir le sentiment d'une page qui se tourne. Cela a ainsi fourni une
occasion pour Harry de s'exprimer sur les divers changements, de façon à signifier qu'ils sont assumés par la série. Cette scène qu'elle partage avec Adam était au passage très attendrissante,
mettant en avant la complicité entre les désormais deux plus anciens membres du cast, Bates et Corddry. Le jeune avocat sort par ailleurs enfin de l'ombre de ses collègues en s'opposant à
l'arrivée d'Ollie et donne même de quoi faire à Tommy en remettant en cause les méthodes de ce dernier.
On trouve sinon le temps d'apporter plus d'humanité à la dynamique du cabinet en révélant une certaine amitié entre
Cassie et Adam, en amorçant un petit chassé-croisé amoureux entre Ollie et
Cassie et bien sûr avec Jenna que la série a le mérite de ne pas évincer en catimini. L'émotion était à ma grande surprise extrêmement présente pour la séquence des adieux. L'effet de groupe a
certainement du jouer mais c'est l'interprétation étonnamment touchante de
Brittany Snow qui y a le plus contribué. C'est triste tout de même de se dire qu'il a fallut attendre l'éviction du
personnage pour que l'actrice ait enfin l'opportunité de le rendre intéressant. L'élément le plus émouvant de la scène reste en tout cas l'hommage d'Harry à Jenna, qui à la fois amène une
certaine
nostalgie et dévoile toute l'affection dont est capable l'avocate bougonne malgré sa carapace.
Sur
l'affaire de la semaine, si le résultat est globalement convaincant, une impression parfois un peu fade et trop classique se dégageait des scènes au tribunal. C'est en tout cas mon ressenti très
personnel. Mais peut-être est-il influencé par mon visionnage en parallèle de
Boston Legal dont les scènes de procès sont souvent bien plus originales et décalées. Quoi qu'il en soit,
globalement, malgré un certain classicisme dans le traitement, l'affaire tenait le route. Il était question d'une jeune bloggeuse accusée d'homicide pour avoir poussé à se tuer une camarade
lesbienne par ses railleries. Là où l'intrigue est intéressante, c'est dans son choix de faire de la bloggeuse la cliente défendue pour la présenter également comme une victime. ça a permis à la
série d'aborder le problème du harcèlement sous un angle différent, se concentrant ainsi sur l'origine de la persécution et pas seulement la victime. Celle-ci n'a pas non plus été totalement
passée sous silence et a même eu droit à une solide plaidoirie de la procureur Mendelsohn, la sympathique
Camryn Manheim nous faisant le plaisir de revenir. Il n'y a toutefois pas
d'affrontement avec Harry, les deux femmes étant plus dans une opposition cordiale. Pour autant ce n'était pas un problème. Ça a laissé la place à un vrai débat, échange d'idées sur le sujet de
société évoqué, rendant le tout plus authentique, quelque part.
En conclusion, un bon épisode, honnête et plein d'humanité. Chaque personnage a droit à un peu d'attention, même ceux qui ont été un peu oublié
dernièrement et à côté de ça, on a une affaire sans surenchère, crédible et efficace. Bref, Harry's Law maintient le cap.