Cette étude IFOP-PHR fera plaisir aux professionnels de l'officine car elle réaffirme le rôle très privilégié du pharmacien pour la grande majorité des Français. Ainsi, un Français sur 2 n'hésitera pas à avoir recours aux conseis de son pharmacien pour s'orienter ensuite vers l'automédication.
Le pharmacien, avant le médecin traitant ? Pour 72% des patients, ce sera le pharmacien, le premier recours pour de petites pathologies, même si les Français font tout autant confiance à leur médecin traitant. Mais pour prendre conseil sur une prescription ou des effets secondaires, les usagers iront tout autant vers leur pharmacien que vers le médecin, le pharmacien devenant la source privilégiée de l'information pour le patient sur le médicament, même sur prescription.
La substitution, une responsabilité qui va se renforcer: En France où le développement du générique repose sur la substitution par le pharmacien et non sur la prescription du médecin, le rôle du pharmacien est reconnu et sa substitution acceptée par 63% des patients.
Plus de pharmacovigilance, plus de prévention, le rôle du pharmacien évolue. La confiance du patient envers les conseils du pharmacien, en particulier en cas de recours à l'OTC, pour des pathologies simples, la nécessité de mieux encadrer les dépenses de santé laissent entrevoir un rôle de plus en plus marqué de l'officine dans la délivrance du médicament. Un rôle qui pourrait se renforcer également dans la prévention, comme le recommande le dernier rapport de l'Igas, mais aussi dans la pharmacovigilance, une obligation déjà pour le pharmacien, mais aujourd'hui limitée aux médicaments délivrés. Trop restrictif, juge également l'Igas.
Sources: IGAS Rapport sur la pharmacovigilance et gouvernance de la chaine du médicament, Cour des Comptes Sécurité sociale 2011, PHR "Les Français et le système de Santé" (Visuel Fotolia-Santé log Officine N°5)