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Encadrement militaire des jeunes délinquants : une dérive sécuritaire pathétique
source : Parti de Gauche Après la proposition récente de Copé sur « l’allégeance aux armes de la France », le texte voté à l’Assemblée nationale prévoyant l’encadrement militaire des jeunes délinquants est un nouvel exemple de la dérive dans laquelle le pouvoir s’enlise pour masquer son pitoyable bilan en matière de sécurité.Comme l’a rappelé le député du Parti de Gauche Marc Dolez, ce texte « élaboré à la hâte sans concertation avec les professionnels » est « inutile et dangereux ». Destiné à tenter de reprendre du terrain sur le Front national, il témoigne de la dérive idéologique inquiétante de l’UMP.
Attachés dans leur grande majorité à la stricte séparation des fonctions de défense nationale et de sécurité intérieure, les militaires sont eux-mêmes opposés à cette mesure. Pour la première fois depuis dix ans la commission de la Défense l’avait préalablement rejeté, sans être entendue par Eric Ciotti et la droite populaire. L’aile dure de l’UMP donne plus que jamais le ton de la campagne.
Ce texte, qui va être transmis à un Sénat maintenant dominé par la gauche, ne doit pas passer.
Mais face à l’UMP qui ne manquera pas de polémiquer sur son rejet, il faut affirmer que la résorption des actes de délinquance de mineurs est un sujet trop grave pour être manipulé.
Le Parti de Gauche rappelle que le retour de la sécurité dans tous les territoires de la République suppose d’y restaurer des services publics d’Etat dignes de ce nom et de résorber les inégalités socio-économiques criantes qui minent la République. Une école publique de qualité ; une justice ayant les moyens de faire son travail de suivi et de réinsertion des mineurs délinquants ; une police de proximité remplissant ses missions et non vouée à gonfler des chiffres grâce à des stratagèmes statistiques ; un plan de création massive d’emplois seul à même de démanteler les réseaux criminogènes de l’économie informelle…, c’est tout ce que ce pouvoir a détruit qu’il faudra reconstruire pour faire face au défi de la sécurité !
(j’en connais une, au PS, qui pourra avoir au moins le sentiment amer d’avoir réussi quelquechose… A quel prix !).
En effet, après avoir critiqué durement cette idée de Ségolène Royal durant la campagne 2007, voilà que Sarkozy fait un virage à 180 ° et qu’il propose lui même cette idée. C’est ce qu’on appelle de l’opportunisme, voire de la malhonnêteté.
Voir aussi sur : Encadrement militaire : quand Sarkozy raillait la proposition de Royal…