Abstenons-nous de tout suspens et allons droit au but. Le nouveau barnum musical de Kamel Ouali est à l'image des précédents. En pire diront probablement certains. On ne sait par quel bout attaquer la longue liste de griefs qui font de ce show un accident du spectacle vivant...
Peut-être par l'assourdissante et incessante mauvaise musique "pop rock", bande orchestre sur laquelle beuglent de jeunes chanteurs, crachipotant dans des micros mal réglés des paroles niaises, insipides et en plus inaudibles...
Ou bien par les tableaux criards et vulgaires que l'on nous fait subir, si surchargés que nos yeux saturent. Chorégraphies entourées de grandes illusions maladroitement executées, à l'efficacitée éculée, auxquelles viennent s'ajouter de vagues pirouettes sur agrès circasiens... Visions d'ensemble dans lesquelles rien n'est coordonné, où rien ne va avec rien, où les effets sont faciles et gratuits...
Ou bien par les chorégraphies insignifiantes, au mieux dignes des ballets de "Champs Elysées", au pire d'une Pina Baush discount...
Ou encore par ces innombrables et insupportables ouvertures et fermetures de rideau nécessaires aux changements de décors, obligeant les artistes à donner des intermèdes entassés à l'avant-scène. Le plateau du palais des Sports et le budget colossal du spectacle devrait pourtant permettre d'éviter ce genre de solutions de facilité. Mais faudrait-il pour cela qu'un metteur en scène se creuse la cervelle un minimum...
Je vous épargnerai l'histoire, le jeu d'acteur, la "poésie", tout ce qui est fait "à la manière de" mais en moins bien, car il est urgent de passer à autre chose.
Très urgent.