«Leader incontesté», «candidat naturel» : des militants aux dirigeants, l’UMP n’est pas avare d’expressions plus lyriques, plus définitives les unes que les autres pour dénigrer les primaires citoyennes et expliquer que, chez eux, le chef a toujours raison. Car dans cette histoire, contrairement à 2007, c’est la droite qui est à la traine. Autopersuadée que ces primaires seraient un fiasco, elle n’a pas vu le coup venir. Elle s’en trouve aujourd’hui fort dépourvue. Au point que, faute de propositions crédibles à opposer à celles des candidats socialistes, les ténors de l’UMP tirent sur tout ce qui bouge dans notre démocratie ravivée par ces primaires, jusqu’à couvrir les timides voix qui s’élèvent dans leur camp, pour reconnaître, que, quand même, ces primaires, ça n’est pas si mal. Et celles aussi de ceux qui, à demi-mots, commencent à dire que Nicolas Sarkozy ne serait peut-être pas si « naturel » et « incontesté » que cela. Des voix s’élèvent pour dire l’évidence que beaucoup semblent feindre : le roi est nu.